Bernard Tapie, inquiet pour les gilets jaunes: "On est en train de préparer la guerre civile"
A la veille du quatrième samedi de la mobilisation des gilets jaunes à Paris et dans toute la France, Bernard Tapie a fait part de ses craintes et de son désaccord sur la gestion de la situation par le gouvernement.
Fort de leçons tristes des samedis noirs précédents, le gouvernement se prépare en amont pour la nouvelle journée de mobilisation ce samedi 8 décembre dans la capitale et il faut dire qu’il a décidé de prendre des mesures sans précédent.
En effet, un dispositif de sécurité "exceptionnel" a été annoncé par l'exécutif avec 89 000 membres des forces de l’ordre dans toute la France dont 8 000 à Paris et la présence d’une douzaine de véhicules blindés.
Source : Twitter / CNEWS
La guérilla urbaine du samedi dernier a marqué les policiers, les CRS, et les membres des compagnies d'intervention. Ces derniers auraient reçu l'ordre de tirer leus grenades lacrymogènes à hauteur d'homme.
"C'est la première fois que je reçois un tel ordre, souligne un CRS présent sur le terrain samedi. C'est normalement proscrit, car cela va à l'encontre des règles de sécurité. On procède plutôt à des tirs au ras du sol. Mais là, les unités étaient en péril..."
Cette montée de violence et les scènes de chaos qu’ils provoquent inquiètent aussi Bernard Tapie. "En tant que téléspectateur, je suis absolument sur le cul. Vous êtes en train depuis maintenant trois jours, (...) de ne pas dévoiler, ne pas insister sur ce qui risque d’arriver ou en tout cas les moyens de la police qui vont être déployé pour éviter que les casseurs continuent de faire ce cirque" a-t-il lancé avec colère qu micro de CNews ce vendredi 7 décembre.
"Or on est en train de provoquer au contraire le match. (…) On est en train de préparer la guerre civile en expliquant qu’il va y avoir des chars, c’est dément. On peut pas faire pire pour les énerver, pour les faire venir. Comment on peut faire autrement, on la ferme, on met en place des dispositifs, c’est ça le rôle" a estimé Bernard Tapie.
Source : Youtube / INTERVIEW PEOPLE
Mais déjà à la veille de la première manifestation du 17 novembre dernier, Bernard Tapie, interrogé par Le Parisien, disait que ces manifestations sont le signe que "le fossé se creuse de plus en plus" alors que que "dans une société, vous ne pouvez pas avoir de vision fondamentalement différente entre les citoyens de base et ceux qui les dirigent".