Cynthia Sardou : La fille de Michel Sardou revient sur le viol collectif en 1999 qui a détruit sa vie
Cynthia Sardou, la fille cadette du célèbre chanteur Michel Sardou a traversé un terrible drame en 1999. Elle a été victime d'un viol collectif. Cette semaine, la femme de 45 ans s'est de nouveau confiée sur ce viol, lors d’une conférence à Tilly-sur-Seulles (Calvados)
"J’ai senti des bras qui m’agrippaient dans le noir. Quelques instants plus tard, des hommes m’emportaient en voiture, un capuchon sur la tête, un couteau sous la gorge.",
raconte-t-elle. Il y a quelques années, elle avait même écrit deux livres contenant son témoignage et concernant sa lente reconstruction depuis. Puis, il y a quelques jours, elle l'a de nouveau énoncé lors d’une conférence unique à Tilly-sur-Seulles (Calvados).
Le drame s'est passé la nuit du 24 au 25 décembre 1999. Cynthia Sardou avait 26 ans à l'époque. En sortant des bureaux de Canal + où elle travaillait, la jeune femme avait été agressée par trois hommes. Ces hommes l'ont enlevée et violée pendant plusieurs heures. La fille de Michel Sardou a ensuite été relâchée sur un terrain vague de la banlieue parisienne.
Bouleversée par cela, l’ancienne journaliste a dû quitter la France pour ensuite s'installer à Québec où elle gère désormais une société de communication. Elle raconte sa souffrance depuis son agression :
"Je viens simplement pour dire à tous ceux qui subissent des drames comme celui-là qu’on peut en sortir, a-t-elle expliqué lors de la conférence. On m’a arraché mon identité, ma personnalité. C’est vrai que je ne suis plus la même que celle que j’étais. Mais, en même temps, quelque chose au plus profond de moi s’est construit",
rapporte-t-elle.
Elle maintient le fait qu'à travers une telle expérience, il faut toujours faire appel à des professionnels.
"Le premier conseil que je peux donner, c’est d’accepter le plus vite possible de se faire aider, par sa famille, par ses amis. Mais ça ne suffit pas. Mes parents m’ont soutenu de leur mieux, mais au début, c’était trop violent. Ils ne savaient pas comment réagir. Et c’est normal.",
explique-t-elle.
Elle était tombée dans un état de grande peur. Elle craignait que le drame se reproduise, elle ajoute
"Et puis, moi, j’ai eu d’autres portes de sorties qui m’ont sauvée. J’ai beaucoup marché, beaucoup lu, j’ai pratiqué le kick-boxing à outrance. Je frappais pendant des heures dans un punching-ball pour que sorte cette colère. C’était à la mesure de ce qu’on m’avait fait."
Cynthia Sardou se rappelle du soutien de Michel Sardou, son père :
"Un soir, il m'a regardée tout au fond des yeux et il m'a dit : "Tu vas t'en sortir. Je me suis beaucoup accrochée à ce moment."
Dans sa reconstruction, le procès a été d'une aide importante :
"J’étais terrifiée par l’idée que mes agresseurs puissent recommencer. Aujourd’hui encore, je me dis que c’est sans doute pour ne pas prendre le risque de les recroiser un jour que je suis partie au Canada. J’ai appris bien après le drame que deux sur trois étaient récidivistes…",
s'exprime Cynthia Sardou avec angoisse.
Les agresseurs ont été respectivement condamnés à 10, 13 et 15 ans de prison ferme.
"ils en ont purgé la moitié et sont aujourd’hui dans la nature."
"À propos du Canada, je me rends compte que d’aller là-bas m’a aussi permis de n’être plus considérée que comme la fille de Michel Sardou. Les gens voient simplement qui je suis et pas d’où je viens. Ça aussi, ça a contribué à ma réparation."
Partir en Québec lui a permis de prendre un nouveau départ.
Cynthia Sardou a voulu laisser un message réaliste au public.
"Je viens tout simplement pour dire à tous ceux qui subissent des drames comme celui-là qu'on peut s'en sortir. La façon dont je m'en suis sortie est aussi offerte à tous. Et aujourd'hui, je peux dire qu'enfin, je n'ai plus peur !",
affirme-t-elle avant de conclure.
Le témoignage de Cynthia Sardou a touché beaucoup de cœur.
Durant ce drame, Michel Sardou a toujours été présent pour sa fille, comme il l'a toujours été avec sa famille. Il a toujours été un père attentionné. Découvrons ensemble cette fois-ci pourquoi il s'inquiète pour son fils Davy.