Les enfants sont scandalisés après que leurs parents âgés ont été tués dans un accident de voiture avec un gendarme ivre
Un accident mortel a eu lieu à Bourgoin-Jallieu. L'auteur de ce drame serait un gendarme ivre. "L’affaire n’est pas close" pour les enfants des victimes.
L'accident a eu lieu en Nord-Isère. C'est un gendarme isérois, ayant conduit en état d'ébriété, qui est l'auteur de cet accident. Deux personnes, un couple de retraités, Geneviève, 69 ans, et Florencio, 71 ans y ont trouvé la mort.
Quelques jours après, leurs enfants n'approuvent pas la façon avec laquelle on a jugé et condamné le gendarme. Bien qu'il ait été condamné à une peine d'emprisonnement, les enfants des victimes estiment qu'il reste des zones d'ombres.
C'est dans leur maison familiale de Rochetoirin, qu'Olivier, Céline et Alain Duron se sont retrouvés. Ce drame du 26 février les ont laissés pensifs concernant l'acte d'accusation immédiate du gendarme, Loic D., le présumé auteur de cet accident, condamné à 3 ans de prison, dont 18 mois ferme.
"Nous avons dû trouver un avocat en urgence, avant de nous occuper des obsèques de nos parents. Nous avons vu le visage de celui qui a tué nos parents, avant de les voir eux et de nous recueillir auprès de leurs dépouilles. C'est d'une violence inouïe !",
explique Olivier.
"Nous avons appris que le chauffard qui était là, dans le box, et dont l'avocat a vanté les 17 années de service dans la gendarmerie, avait passé l'après-midi dans un restaurant de Villefontaine à boire, avec 4 autres amis gendarmes, comme lui, en permission.
Ils l'ont laissé repartir au volant de sa puissante voiture, une Hyundai i30, avec 275 chevaux sous le capot, alors qu'il avait 2,54 grammes d'alcool par litre de sang. Cela représente 3 litres de bière ! ",
proteste Alain en accusant les coéquipiers de l'auteur de l'accident d'irresponsables.
Le gendarme qui était au volant d'une Hyundai i30 présentait 2,54 grammes d'alcool par litre de sang. C'est près de trois fois le taux à partir duquel l'alcoolémie au volant devient un délit (0,8 gramme).
Pour les enfants des victimes, l’affaire n’est pas close.
"Ce sont des gendarmes. Même s'ils étaient en permission, qu'ils ne travaillaient pas, ils savent que prendre le volant dans cet état, c'est criminel ! Pourquoi n'ont-ils pas réagi ? Nous voudrions que la justice examine leurs responsabilités. Veut-on les protéger ? ",
enchaîna Céline, en pointant du doigt la responsabilité des autres gendarmes.
La Procureur de Bourgoin-Jallieu a bel et bien expliqué que l'enquête menée par la police s'était bien déroulée durant ces 48 heures, que le temps de la garde à vue du gendarme et les résultats étaient bons. Mais Olivier, Céline et Alain ne sont pas du même avis qu'elle.
"Certes, cet homme dort en prison depuis jeudi soir, mais on ne connaît pas la vitesse à laquelle il roulait. On sait juste qu'il roulait très vite. S'il y avait une instruction, ce serait possible de la déterminer.
Et puis, l'ami gendarme que Loïc D. avait dans sa voiture comme passager a été entendu par la police, mais connaît-on son taux d'alcoolémie ?",
a poursuivi Céline.
Cette voiture noire roulait
"comme une fusée, elle faisait des appels de phare pour doubler, j'ai eu peur qu'elle me rentre dedans",
mentionne une femme dans ses témoignages pendant l'audience. Et quelques mètres à la sortie d'une courbe, Loïc D. n'a pas pu freiner et il heurte la voiture de Geneviève et Florencio Duron.
"J'ai mis du temps à regarder la photo. La voiture de mes parents est réduite en bouillie, c'est un crash d'une violence inouïe. Il ne leur a laissé aucune chance.",
explique Olivier tout en convainquant que cela fait beaucoup de zones d'ombres.
CAS SIMILAIRE
Une fois de plus, la conduite en état d'ivresse a provoqué un terrible drame. Ce ne sont pas seulement les gendarmes qui y sont impliqués. Dans la circulation, tout le monde doit être responsable.
Par manque de responsabilité, un autre accident mortel s'est produit à Rouen, causant la mort d'une femme de 57 ans. 3 jeunes alcooliques ont été arrêtés par la police.
Source : Pixabay