"Je m'en vais maintenant'' : La femme d'un pompier révèle ses derniers mots dans une clinique d'euthanasie
Troy Thorton était reconnu comme un pompier exceptionnel et une personne aimable et aimante pour ses proches. Il a décidé de mettre fin à sa vie dans une clinique d'euthanasie en Suisse, et sa femme révèle que ses derniers mots ont été "Plus de mots. Je m'en vais maintenant."
Un pompier de 30 ans s'est ôté la vie dans une clinique d'euthanasie en Suisse, sa femme lui tenant la main et écoutant avec calme "Sailing" de Christopher Cross, une de ses chansons préférées.
Le père de deux enfants, originaire de Melbourne, en Australie, est arrivé en Suisse une semaine avant l'intervention, après avoir dit au revoir à ses deux enfants : Jack et Laura, âgés respectivement de 17 ans et 14 ans.
Sa clinique d'euthanasie était la même que celle du scientifique australien David Goodall, qui, à 104 ans, avait choisi de mettre fin à sa vie selon ses propres termes.
"Hier soir, notre ami Troy Thornton est décédé en Suisse après avoir fait le choix courageux de mettre fin à ses souffrances.
Troy était exceptionnellement intelligent, drôle, un sportif doué, un pompier exceptionnel et un ami pour nous tous. Troy était le mari de Chistine et le père de Laura et Jack.
Après avoir travaillé avec Troy pendant des années, je me sens anéanti par son décès et je sais que beaucoup de ses collègues et amis ressentiront la même chose, mais nous sommes également heureux que Troy ait eu le contrôle jusqu'au bout.
Christine - Tout ce dont toi, Jack et Laura ont besoin n'est qu'à un coup de fil de chez vous.
Ta garde est terminée, tes frères et sœurs vont s'en occuper à partir de là." - Paul Edbrooke MP | Facebook
Quant à Troy, il a demandé aux gens d'être heureux pour lui, comme il a tant fait dans sa vie.
"Je le fais à ma façon, selon mon timing . Soyez heureux pour moi, j'ai eu du bon temps .
"Bonne chance, mon pote. Ce fut un honneur." - Mornington Fire Brigade | Facebook
Alors que Troy aurait voulu mourir entouré de sa famille à Melbourne, la Loi Victoria sur l'aide à la mort volontaire, qui entre en vigueur en juin, ne permet pas les cas autres que ceux en phases terminales.
L'ÉTAT INSURMONTABLE DE TROY
Son état, l'Atrophie à systèmes multiples (AMS), n'entre pas dans cette catégorie bien qu'il n'existe aucun remède contre cette maladie.
En tant que pompier, M. Thorton a expliqué que le fait d'être le premier témoin de la perte des vies humaine lui a facilité la décision de se rendre dans une clinique d'euthanasie parce que la qualité de sa vie était affectée par sa maladie.
Sa maladie est une maladie neurodégénérative qui affecte le système nerveux autonome, la partie qui contrôle les activités involontaires comme la tension artérielle, la digestion et le mouvement.
Dans son cas, il lui devenait de plus en plus difficile de manger, de marcher, de parler et même d'uriner.
Il espérait partager son histoire afin d'offrir plus d'options juridiques aux personnes qui veulent mettre fin à leur vie en Australie.
UN TABLEAU D'ENSEMBLE
Ce n'était pas facile, mais Troy a rassuré tout le monde, et aussi, lui et sa famille ont eu assez de temps pour accepter sa décision.
Dans une entrevue qu'il a accordée, il a demandé aux Australiens de faire savoir à leurs politiciens ce qu'ils veulent quand il s'agit de leurs choix de fin de vie.
"Quand c'est notre vie, nous devrions avoir le contrôle. Nous devrions pouvoir choisir si nous sommes saint d'esprit. C'est ce que j'aimerais dire."
Pour des raisons personnelles et deséspérant, certains choisissent de mettre fin à leur vie. Il en a été ainsi pour la romancière Anne BERT, 59 ans, atteinte de la maladie de charcot. Elle a, alors, choisi d'être euthanasiée en Belgique à cause de la loi qui lui interdit ce choix, en France.
Étant dans une phase critique et trop douloureuse, l'écrivaine n'a eu d'autres choix que d'abréger ses souffrances. Avant de mourir, elle a laissé une lettre pour ses concitoyens français.