Les soldats que Macron a mobilisés pour les Gilets Jaunes : "On ne sait pas faire du maintien de l'ordre"
Dans le cadre des prochaines manifestations des Gilets jaunes, 160 policiers ont été remplacés par des militaires de la Sentinelle. Des soldats ont témoigné que ce nouveau dispositif pourrait être dangereux.
Samedi 16 mars dernier, les violences se sont intensifiées lors 18e acte des Gilets jaunes. Le jeudi 21 mars, les syndicats de police ont été reçus par le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, pour "une réunion exceptionnelle". France Info nous rapporte les informations.
Lors de cette réunion, un nouveau dispositif a été discuté concernant la sécurité des prochains samedis de manifestation.
Par conséquent, 160 policiers vont être remplacés par des militaires pour le samedi 23 mars, et les autres samedis, jusqu'à nouvel ordre. Ces soldats ont eu l'ordre de ne pas agir en cas d'agressions, ils seront juste chargés exclusivement de la violence.
"c'est du n'importe quoi. On n'est pas préparé à ça"
Pour apaiser les forces de l'ordre, qui avaient assuré la sécurité des biens publics depuis le début du mouvement, des militaires de l'opération Sentinelle seront appelés pour renforcer la sécurité des bâtiments public et également du quartier de l'Elysée.
"On n'a rien à faire dans ces histoires de ''gilets jaunes''. Les mecs de Sentinelle, ce sont tous des militaires, on ne sait pas faire du maintien de l'ordre",
a cependant expliqué un soldat sous couvert d'anonymat.
Les soldats de la Sentinelle ne vont donc pas intervenir dans le maintien de l'ordre, ce rôle appartient aux policiers et aux gendarmes. Pourtant, ces soldats qui vont être mobilisés sont quand même inquiets, ils se demandent tous comment vont-ils réagir si des manifestants les attaquent ?
"La seule réponse qu'on pourra avoir à ce moment-là, c'est peut-être un coup de gazeuse au début ou un coup de matraque télescopique, mais après s'il y a trop de monde, oui, malheureusement il risque d'y avoir des morts",
s'inquiète un autre soldat.
Lui et ses collègues craignent qu'il y ait un dérapage. Le soldat a expliqué qu'ils ne sont pas préparés à une telle situation. Ces soldats ont été formés pour lutter contre l'ennemi, et ils pensent que "l'ennemi ne peut pas être la population." Le soldat refuse de se servir de son arme contre le peuple français.
ATTAQUE DE DEUX POLICIERS
Lors de l'acte 14 du samedi 16 décembre, deux agents de polices ont subi la colère des Gilets jaunes. Les policiers de la CRS se trouvaient à l'intérieur de leur fourgon pour une intervention en sécurisation lorsqu'un groupe de manifestants s'est lancé à attaquer leur véhicule.