Affaire Lambert : Tout sur comment faire connaître vos dernières volontés médicales
Plus de dix ans après l'accident de Vincent Lambert, la bataille juridique qui déchire sa famille est toujours d'actualité. Que faire pour rédiger vos "directives anticipées" afin d'éviter ce genre de situation ?
En 2008, Vincent Lambert a eu un grave accident de voiture qui l'a plongé dans un état végétatif. En 2013, ses médecins et sa femme Rachel ont choisi d'arrêter les traitements accordés à Vincent.
Depuis lors, les parents de Vincent livrent une guerre judiciaire à leur belle-fille pour maintenir leur fils en vie.
Il faut dire que Vincent Lambert n'avait jamais écrit ses souhaits de fin de vie avant d'avoir son accident.
Ces directives anticipées doivent être posées par écrit, avec la date, la signature de l'auteur, ainsi que son nom, prénom, date et lieu de naissance.
Si la personne ne peut pas écrire, elle peut demander à quelqu'un de le faire pour elle, mais uniquement devant des témoins qui pourront confirmer le souhait de procuration.
Le document doit parler des volontés de la personne sur les décisions médicales qui devront être prises lorsqu'elle sera en fin de vie. Comme par exemple, les traitements, et autres actes médicaux à administrer, limiter ou stopper.
Dès qu'une personne est majeure, elle a le droit d'écrire ses directives anticipées. Cependant, si elle est sous tutelle, elle doit d'abord demander l'autorisation à son conseil de famille ou à son juge.
Le ministère de la Santé propose deux modèles différents à remplir dater et signer, selon si vous êtes malade ou en bonne santé.
Après avoir écrit ce document, la personne peut indiquer à sa famille, ses amies et/ou son médecin où ils pourront le trouver.
Mais afin que les souhaits du patients soient respectés le plus tôt possible, il vaut mieux confier le document directement à votre médecin généraliste, ou les enregistrer sur son dossier médical partagé.
Ce carnet de santé numérique se crée soit sur internet avec la carte vitale, soit dans un établissement de santé ou chez un médecin. Quand un patient ne peut plus s'exprimer, l'équipe médicale est obligée de suivre les consignes.
La loi prévoit deux exceptions : Si l'équipe médicale ne peut consulter le dossier au vu de l'urgence de la situation (comme lors d'une réanimation après un accident), ou si les directives sont "manifestement inappropriées".
Si plus tard, vous vous dites qu'une partie de vos directives anticipées ne vous convient plus, vous pouvez les modifier ou les annuler à tout moment.
Vous pouvez aussi désigner un personne de confiance, comme un parent, un proche ou un médecin, qui sera consulté par les médecins si vous êtes hospitalisé ou plus capable de donner vous même vos dernières volontés.
Si vos médecins se mettent à parler de l'arrêt de vos traitements, cette personne devra obligatoirement être consultée.
Pour désigner une personne de confiance, vous pouvez soit le faire dans vos directives anticipées, soit au moment d'une hospitalisation ou entrée en EHPAD, sur papier libre.
Vous pouvez là encore retrouver des modèles ICI. La désignation de votre personne de confiance peut aussi être confiée à un médecin, un proche, ou être ajoutée sur votre dossier médical partagé.