Vincent Lambert : à quoi servent les "unités spécialisées" demandées par ses parents ?
Depuis plus de dix ans, Vincent Lambert est dans un état végétatif irréversible. Malgré toutes ces années, ses parents pensent que sa santé pourrait s'améliorer s'il recevait des soins adaptés.
En 2008, juste après son terrible accident qui l'a frappé Vincent Lambert tombe dans un coma. Après quelques temps, l'homme de 32 s'est réveillé.
Sa femme Rachel et ses parents s'épaulent pour l'aider à aller mieux. Malheureusement, l'accident a rendu Vincent tétraplégique et le plonge dans un état végétatif irréversible.
Au cours des années qui suivent, son état de santé ne s'améliore pas. En 2013, l'épouse de cet ancien infirmier en psychiatrie est convaincu que son homme a manifesté la volonté de mourir et elle souhaite l'aider pour accomplir sa volonté.
En 2014, elle sort son ouvrage "Vincent, parce que je l'aime, je veux le laisser partir".
Pour les parents du patient, le fait que Vincent veuille mourir n'est pas fondé. Pour eux, Vincent est vivant, qu'il n'est pas un légume et qu'il a la volonté de vivre. Le fait qu'il soit toujours vivant en est la preuve selon leurs dires.
Selon Pierre et Viviane Lambert, la santé de Vincent pourrait s'améliorer s'il recevait des soins adaptés, dans une "unité spécialisée".
Les parents demandent depuis plusieurs années que leur fils soit transféré dans un établissement spécialisé pour accueillir des cas comme celui de Vincent.
Les établissements en question portent les appellations EVC-EPR soit État Végétatif Chronique et État Pauci-Relationnel.
Pour le premier cas, le patient sont paralysés et n'interagissent pas avec leur environnement, ce qui est différent du deuxième cas où le patient peut réagir à des stimulations et interagir avec ce qui l'entour.
Dans ces unités spéciales également, à la différence des hôpitaux normaux, les équipements sont différents et notamment les lits, qui sont plus adapté pour les patients en général atteint de lésions cérébrales, comme dans le cas de Vincent.
Mais ce qui diffère le plus de ces services spécialisés aux hôpitaux "normaux" c'est que dans ces EVC-EPR, on organise un projet de vie pour les personnes lourdement handicapées.
Ils sont également aidé pour avoir une certaine vie sociale. Dans les chambres également, en plus des services basiques des hôpitaux, les EVC-EPR pratiquent la kinésithérapie et travaillent avec des orthophonistes ainsi que des ergothérapeutes.
Selon un professeur de l'hôpital de Rouen, "avec des moyens adaptés de communication et d'échange" on pourrait voir de petits progrès.
Malgré leurs volontés, Pierre et Viviane Lambert restent impuissants pour le transfert. En 2016 et en 2017, leur demande n'ont pas été accordé car Rachel, la femme de Vincent ne le voulait pas. Étant la tutrice de son mari, elle a eu le dernier mot.
En dix ans, les relations entre les parents de Vincent Lambert et de sa femme Rachel se sont détériorées grandement.
Viviane Lambert, la mère du patient a partagé son point de vue sur le cas de son fils.