Le suspect d'un meurtre à La Madeleine était assisté de trois hommes de main
Ce lundi 27 mai, une femme a été enlevée à Lille et retrouvée morte à La Madeleine (Hauts-de-France) dans l’appartement de son ex-conjoint. Au moment des faits, ce principal suspect toujours recherché, était accompagné de trois autres individus, dont un a été interpellé ce mardi.
Lundi matin, une mère de famille, originaire de Marcq-en-Barœul, a été enlevée dans le parking privé de son lieu de travail, dans le centre de Lille, et emmenée de force dans un véhicule utilitaire par un homme.
ENLÈVEMENT SOUS LES YEUX D'UN TÉMOIN
Les faits se sont produits sous les yeux d'un témoin, qui affirme avoir tenté d’intervenir, mais blessé par un tir d’une arme de type "airsoft", il n’a rien pu faire.
La victime du rapt a été retrouvée morte poignardée quelques heures plus tard au domicile de son ex-conjoint dans un appartement de la rue du Général de Gaulle à La Madeleine.
Nathalie Debaillie était une animatrice de marché pour la Société Générale âgée de 47 ans et mère de deux grands enfants.
LE SUSPECT AVAIT DES COMPLICES
Alors que l'enquête ciblait au départ principalement Jérôme T., ex-conjoint de la victime âgé de 53 ans, des images de vidéo-surveillance attestent de la présence de trois autres hommes au moment des faits, selon les informations de France 3, confirmées par une source proche de l'enquête. L’un d’eux a été interpellé et placé en garde à vue ce mardi 28 mai.
LA VILLE SOUS LE CHOC
Choqués par les faits, les riverains se confient.
"Malgré la gravité de cet acte, je ne suis pas si étonné que ça par ce qui s’est passé. Ce locataire est un fou furieux, tellement borderline et sans aucun scrupule, avec qui j’ai déjà eu des soucis. Il a fait un an et demi de prison et ne s’en cachait pas."
a raconté un Madeleinois décrivant le principal suspect comme "quelqu’un de totalement déjanté, fréquentant des gens bizarres".
Quant au gérant du commerce se trouvant sous l'appartement où a eu lieu le meurtre, il se dit
"abasourdi par la gravité des faits et stupéfait qu’un meurtre ait pu se dérouler au-dessus de [son] local commercial".
UN AUTRE CAS TRAGIQUE
On sait par ailleurs que l'ex-concubine de Jérôme T., avec qui elle avait entretenu une relation durant plus de deux ans, avait déposé une main courante à son encontre en début d'année pour "menaces".
Tout comme Julie Douib, âgée de 35 ans, tuée par son ex-compagnon dans une résidence en Haute-Corse en mars dernier, avait prévenu plusieurs fois les gendarmes.
LE TAUX DE FÉMINICIDE EN HAUSSE
En 2018, le taux de féminicide n'a cessé d'augmenter. Selon les communiqués du ministère de l'Intérieur, 130 femmes ont été tuées à cause des violences physiques exercées par leur compagnon en 2017, contre 123 en 2016.
Parmi ces 130 femmes, 109 menaient une vie stable avec leur agresseur, et les 21 restantes ont été victimes au cours d'une relation périodique.