"En France, on meurt mal" : Jean-François Delfraissy pousse le coup sur l'affaire Lambert
Le mardi 9 juillet 2019, Jean-François Delfraissy, a fait part de son point de vue vis-à-vis de l’arrêt du traitement de Vincent Lambert.
Le vendredi 28 juin 2019, la Cour de cassation a cassé la décision de la Cour d’appel qui déclarait le maintien du traitement de l’homme tétraplégique de 42 ans. Cet homme s’est retrouvé dans un état végétatif des suites d’un accident de la circulation.
Le mardi 9 juillet 2019, dans la matinée, le président du Comité national d’éthique, Jean-François Delfraissy, était présent sur le plateau de BFMTV et RMC.
Ce professeur de médecine française en a profité pour faire part de sa vision des choses par rapport à l’affaire Vincent Lambert, qui dure depuis presque onze ans.
Lorsque le sujet de l’arrêt des soins de Vincent Lambert fut abordé, celui-ci a précisé que “ce n’est pas de l'euthanasie”. Ce dernier a remis les pendules à l’heure.
Ceci en stipulant que la plus grande juridiction française a ouvert la voie vers un arrêt de son traitement et non pas de ses soins. Il a ensuite souligné :
“La loi Claeys-Leonetti prévoyait un arrêt de l’hydratation et de la nutrition accompagné d’une sédation profonde et continue. Le patient continue à recevoir des massages, sa bouche est humidifiée…”
Selon Jean-François, la prise en charge des patients en fin de vie serait insuffisante, la législation peu mise en œuvre et quelques lacunes au niveau des soins palliatifs.
“En France, on meurt mal. Certaines meurent alors dans des conditions un peu indignes”,
a t-il annoncé.
Rappelons que dans l’Hexagone, les cas similaires à celui de Vincent Lambert seraient de 1200. Un nombre très inquiétant.
Le professeur âgé de 71 ans, a indiqué que pour ces personnes, “la perception” de l’extérieur et des besoins comme la soif est “très faible”. Il a ensuite ajouté :
“De plus, au moment où la sédation commence, le patient ne sent plus rien.”
Du côté des parents de Vincent, Pierre et Viviane, l’émotion est à son comble. Le lundi 8 juin 2019, ces derniers ont déposé une lettre ouverte où ils ont affirmé leur résignation par rapport à l’affaire. Pour découvrir plus de détails, cliquez ici.