Affaire Daval : "Jonathann nous a éteint la lumière", ses parents partagent leur douleur
Le procès de Jonathann Daval continue et l’émotion est à son comble. Ne comprenant pas les actes de leur gendre, les parents d’Alexia ont fait part de l’immense douleur engendrée par la perte de leur fille.
À Vesoul se tiendra, devant la cour d'assises de Haute-Saône, du 16 au 20 novembre 2020, le procès sur l’affaire Alexia Daval. La jeune femme a été retrouvée sans vie, dans les bois, à moitié brûlée, fin octobre 2017, incriminant Jonathann , son époux, pour “meurtre sur conjoint”.
Après avoir lu une émouvante lettre d’amour écrite par la défunte pour l’accusé, les parents de la victime ont exprimé leur peine à leur gendre. À l’écoute des mots d’Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia, Jonathann la fuit du regard et pleure, la tête baissée.
UN PROCÈS RICHE EN ÉMOTIONS
Dans son article publié le 18 novembre 2020, Le Parisien a rapporté le déroulement du procès de Jonathann Daval. Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents de la victime, ont pris la parole, avant l’interrogatoire de l’accusé, seul impliqué dans le meurtre.
Isabelle avait tenu à préciser qu’elle est là pour “défendre la mémoire d'Alexia”, de faire éclater la vérité et “réhabiliter la personne qu'elle était”. En effet, elle souhaite montrer au monde que sa fille n’était pas une personne “écrasante, pleine de crises d'hystérie”.
“Alexia c'était notre lumière, notre joie de vivre. Jonathann nous a éteint la lumière du bonheur et de la sérénité”,
a-t-elle dit non sans émotion.
Jean-Pierre, le père d’Alexia, quant à lui, doute en la sincérité de Jonathann :
“C'est d'un assassinat dont on parle. Le corps d'Alexia, il a été mutilé, massacré ! Faire ça… Quand on dit qu'on a aimé une personne, et qu'on l'aime encore. Foutaises !”
“On ne tue pas pour une petite griffure”
Isabelle Fouillot ne cherche qu’à comprendre son ex-gendre, et elle ne le cache pas. Malgré son sens du discernement, car c’est elle qui avait poussé à bout Jonathann afin de reconnaître son meurtre, la femme n’arrive pas à comprendre les raisons de celui-ci.
“Alexia n'était pas violente, c'était une personnalité normale, bienveillante. Parce qu'il y a une raison, n'est-ce pas Jonathann ? On ne tue pas pour une petite griffure.”,
C’est par ces mots qu’elle émet deux hypothèses. La première, il aurait redouté le divorce et la seconde, Jonathann n’aurait pas voulu d’enfant, car c’est lui l’enfant.
LA THÈSE DE L’EMPOISONNEMENT
Reste à voir si l’une des hypothèses d’Isabelle sera vérifiée dans les jours à venir. D’ailleurs, une autre hypothèse fait débat. Il s'agit de la thèse de l’empoisonnement. D’après les analyses, il est possible que Jonathann ait drogué Alexia avant de la tuer.