Gironde : Silima, jeune boulanger, contraint de quitter le territoire français
Les habitants de Blaye se sont mobilisés, pour aider le jeune Simila Diagouraga, qui allait se faire expulser. Découvrez les tenants et les aboutissants de cette histoire.
Un petit soulèvement s’est fait ressentir à Blaye, où un jeune Malien a failli se faire expulser.
En effet, le jeune Silima Diagouraga qui est boulangé et employé en CDI, se retrouve obligé de quitter le territoire français.
Cependant, les habitants de la région de Blaye se sont réunis, pour ne pas laisser cette décision se produire.
TOUT ALLAIT BIEN
Le jeune homme est arrivé en France en 2017. Après un bref passage dans les Landes, ce dernier s’est ensuite installé en Haute Gironde, où il bénéficiait de l’aide départementale.
Après s’être installé, il entreprend un CAP en boulangerie, et est accueilli par Ketty Bayle, dans sa maison.
"Nous l'avons aidé pour apprendre à écrire le français, en mathématiques… Il assistait au cours du Secours populaire aussi.”
Mais alors que tout semblait bien se dérouler, la situation de Silima tourne au drame.
LES POPULATIONS SE MOBILISENT
En effet, quelques mois après son arrivée, ce dernier avait reçu une OQTF, qui est une obligation de quitter le territoire français.
Selon les services de l'État, le jeune homme a eu une mauvaise intégration, et a conservé d'importants liens avec sa famille.
Par ailleurs, le Malien est aussi soupçonné d’avoir menti sur son vrai âge, afin de bénéficier de l’aide du conseil départemental. Celui-ci déclarait lors de sa prise en charge qu’il avait 16 ans, alors qu’en réalité, il a 27 ans. Après avoir avoué ses torts, le jeune homme qui avait déjà prouvé des valeurs, est aidé par les populations.
ILS SE SONT MOBILISÉS
Tout d’abord supporté par ses deux familles d'accueil, celui-ci a aussi reçu l’aide des élus locaux, comme le maire de Blaye, Denis Baldès, ou la députée LREM Véronique Hammerer.
Ensuite, samedi 05 décembre 2020, les habitants de Blaye se sont réunis, dans le nord de Gironde. Une page Facebook a été créée, et une pétition réunissant déjà 600 signatures a été lancée.
UN PETIT SURSIS
Pour approfondir le combat, le collectif de soutien a pris contact avec une avocate bordelaise, afin de déposer un recours contre l’OQTF. Il sera question de montrer la bonne intégration du jeune homme.
Grâce à cela, la procédure pourra donner un sursis au jeune boulanger, parce qu’une fois le recours déposé, l’obligation de quitter le territoire est suspendue, tant que le juge administratif n’a pas donné sa décision définitive.
Vous avez à présent la possibilité de faire un zoom sur l'histoire de Lydia, une veuve aide-soignante de l'Isère, qui était menacée d'expulsion en pleine pandémie.