Les brigades anti-Covid : "On ne sait plus quoi leur dire"
La lutte contre le COVID-19 continue toujours et de nouvelles mesures ont été mises en place afin de pousser les Français à se vacciner et s'assurer une victoire contre le terrible virus et ses nombreux variants.
Parmi ces nouvelles mesures on retrouve des médiateurs de lutte contre le Covid, des infirmières de la Croix Rouge qui ont pour mission de se rendre directement auprès du public et de leur apporter informations et des moyens de se dépister.
Les journalistes du Parisien ont suivi les membres de la brigade anti-Covid d'Istres dans les Bouches-du-Rhône et ont rapporté le véritable combat qu'elles mènent contre la désinformation et contre les idées reçues.
Une dose de vaccin contre le Covid. l Source : Getty Images
DES PERSONNES VACCINÉES ET DES RÉFRACTAIRES
En se promenant dans les rues de la ville, elles vont à la rencontre des passants, des gens profitant du soleil pour manger en terrasse et bien d'autres. Elles rencontrent des gens totalement vaccinés qui pensent être totalement immunisés au virus, une croyance qui est erronnée comme elles font de leur mieux pour leur expliquer tout en leur proposant une boîte d'autotests qu'elles peuvent donner gratuitement.
Les gestes barrières qui ne sont plus vraiment respectés sont aussi régulièrement rappelés aux personnes avec lesquelles elles interagissent.
Une jeune femme portant un masque. l Source : Getty Images
Les vaccinés ne sont cependant pas les seuls à déambuler dans les rues et il ne faut pas attendre longtemps pour qu'elles croisent un homme qui se met à critiquer l'usage des masques, disant que c'est en fait cela qui rend les gens malades et que sa foi lui a permis de ne jamais attraper le virus. Faisant de leur mieux pour calmer la discussion, les membres de la brigade entament ce qui s'avère très rapidement être un dialogue de sourd. Réalisant qu'elles ne pourront pas le faire changer d'avis, elles repartent, dépitées.
Elles croisent aussi la route d'un jeune couple qui s'avère être perdu dans les différents variants et avoir du mal à s'habituer à la situation. Le jeune homme auxquelles elles font face n'a d'ailleurs pas pu passer son permis en raison de l'épidémie et n'a donc pas pu trouver de travail. Il avoue aussi ne plus respecter les gestes barrières, un point de vue bien trop commun depuis le début de la campagne de vaccination.
Le drapeau de la Croix-Rouge. l Source : Unsplash
DE LA DÉSILLUSION ET UNE DICHOTOMIE
Après plusieurs heures passées à rappeler les règles de sécurité ainsi que la dangerosité du virus et de ses variants et à enjoindre les gens à se faire vacciner, elles rentrent au campus et se retrouvent, profitant d'un peu de calme pour discuter.
Décrivant la prévention comme une véritable corvée, l'une des aidantes explique les difficultés auxquelles elles font face. Entre les personnes qui sont déjà vaccinées qui ne veulent plus entendrent parler du virus et les personnes qui pensent que le vaccin va les tuer ou leur faire pousser deux têtes, elles ont beaucoup de mal à s'en sortir.
Un membre de la Croix-Rouge italienne. l Source : Unsplash
Une autre pointe cependant du doigt le fait que beaucoup d'entre elles ne sont pas vaccinées non plus et il est donc encore plus compliqué de convaincre leurs interlocuteurs.
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