Pierre Goldman, tueur et prisonnier, a été assassiné dans la rue : la vie du frère du chanteur

Jean-Jacques Goldman est l’un des artistes les plus célèbres de l’hexagone. Pourtant, peu de gens connaissent son demi-frère Pierre Goldman.

Contrairement au chanteur, Pierre Goldman avait mené une courte vie assez mouvementée. Celle-ci a surtout été marquée par le militantisme, l’ombre écrasante de parents résistants, son passage en prison... Découvrez davantage le concernant.

SA BIOGRAPHIE

Enfant marqué par la Seconde Guerre mondiale, Pierre Goldman a vu le jour le 22 juin 1944 à Lyon. Il est le fils aîné de Alter Mojze Goldman (1909-1988) et de Janine Sochaczewska.

Force est de constater que dès son très jeune âge, la vie du jeune militant était déjà instable. En effet, quelques mois après la Seconde Guerre mondiale, ses deux parents se sont séparés. Kidnappé par son père, par peur que sa mère l’emmène en Pologne, Pierre Goldman vivait alors en France.

Mais il vivait d’abord avec sa tante, jusqu’à ce que son père a rencontré Ruth Ambrunn. Puis ces derniers se sont mariés et ont donné naissance à trois enfants, dont Evelyne (1950), Jean-Jacques (1951) et Robert (1953).

Étant contestataire, le demi-frère de l’interprète de la chanson “Puisque tu pars” avait une scolarité décousue. Ainsi, il a été exclu à plusieurs reprises dans chaque établissement où il a été inscrit.

Notons qu’à 15 ans, le jeune homme rejoint les Jeunesses communistes, cherchant sans doute un combat à la hauteur de celui de ses parents. Puis vers la fin des années 60, l’étudiant à la Sorbonne a décidé de partir à Cuba, en militant pour l’extrême-gauche.

Il poursuit d’ailleurs son périple en Vénézuela, en faisant partie de la guérilla. C'est à son retour en France que le jeune homme a commencé à commettre des crimes.

SES CRIMES

Âgé de 25 ans, Pierre Goldman a commis trois braquages pour le financement de sa lutte armée. Parmi les endroits qu’il a braqués, il y avait la pharmacie du boulevard Richard Lenoir à Paris. Toutefois, celui-ci a mal tourné.

En 1970, le jeune homme avait même été accusé du meurtre d’une pharmacienne et d’une préparatrice, puis a été condamné à la prison à perpétuité, même s’il avait clamé son innocence.

Mais en 1976, l’intellectuel d’extrême-gauche a finalement été acquitté, et ce, après un deuxième procès, très médiatisé, en Cours de cassation.

À l’époque, il a même été soutenu par de nombreuses célébrités à l’instar de François Mitterrand, Simone Signoret, Maxime Le Forestier, entre autres. Malgré les trois braquages qu’il a avoués, Pierre Goldman a été condamné à six ans de prison au lieu de douze ans.

Ainsi, derrière les barreaux, le jeune homme s’est lancé dans la rédaction de son autobiographie “Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France” qui rencontre un franc succès.

Par ailleurs, en prison, le demi-frère de Jean-Jacques Goldman a épousé Christiane Succab-Goldman, une jeune Guadeloupéenne. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeune homme a complètement changé de vie depuis son incarcération.

D’ailleurs, à sa sortie de prison, le fils d’Alter Mojze Goldman s’est consacré à sa passion pour la musique latino-américaine.

SON DÉCÈS

Le 20 septembre 1979, le monde s’est écroulé pour Pierre Goldman. En se rendant à un rendez-vous avec son ami, répondant au nom de Pierre Bénichou, le jeune homme, alors âgé de 35 ans, est abattu dans la rue du 13ème arrondissement de Paris.

D’après les témoins, l’ancien étudiant à la Sorbonne a été assassiné par trois hommes armés. Le crime a été ensuite revendiqué auprès de l’AFP, peu de temps après, par un appel.

"Aujourd'hui 20 septembre 1979 à 12h30, Pierre Goldman a payé ses crimes… Nous revendiquons cet acte au nom du groupe Honneur de la police”.

Pourtant, les auteurs du meurtre n’ont jamais été retrouvés.

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