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Eric Dupond-Moretti sur la GPA en France, le cannabis et "un permis de tuer" concernant les violences domestiques

Dans une interview exclusive accordée à Femme Actuelle et parue le 15 novembre 2021, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a abordé le thème de la GPA, mettant également l’accent sur le cannabis et le "permis de tuer" en France.

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Face à plusieurs lectrices de Femme Actuelle, le ministre de la Justice a bien voulu se livrer à une séance de questions-réponses. Éric Dupond-Moretti a abordé divers sujets de société ainsi que des débats d’actualité. Les points qui ont particulièrement attiré notre attention sont : la GPA, la légalisation du cannabis et la présomption de légitime défense en cas de violences conjugales.

LA GPA RESTE UNE LIGNE ROUGE POUR LA FRANCE

Dans le cadre de la promotion de son livre, Christophe Beaugrand avait souhaité interpeller les pouvoirs publics sur la GPA, et particulièrement sur la reconnaissance des enfants nés de cette pratique. L’animateur avait d’ailleurs beaucoup été critiqué sur les réseaux sociaux après avoir évoqué la GPA de son fils et son couple homoparental.

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Si Christophe Beaugrand pense que la GPA devrait être généralisée et simplifiée pour tous les Français, ce n’est pas le cas de l’État. Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait clairement fait comprendre qu’il n’était pas en faveur de la GPA, et il semble que cela n’ait pas changé malgré les années.

Éric Dupond-Moretti est du même avis que le président sur la gestation pour autrui, et l’a fait savoir sans passer par quatre-chemins.

"L’État est là pour protéger mais pas pour valoriser des pratiques contraires à l’éthique, aux droits humains les plus élémentaires",

a-t-il déclaré.

Éric Dupond. | Photo : Getty Images

Éric Dupond. | Photo : Getty Images

ÉRIC DUPOND-MORETTI SUR LA LÉGALISATION DU CANNABIS

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Après qu’un rapport parlementaire a suggéré de légaliser la consommation et la distribution du cannabis en France, plusieurs ministres se sont prononcés à ce sujet. Plusieurs d’entre eux, comme c’est le cas de Marlène Schiappa, ont tenu à ce qu’un débat soit ouvert.

Pour Éric Dupond-Moretti, il est hors de question de légaliser le cannabis en France, que ce soit pour la consommation ou la distribution. D’ailleurs, une amende forfaitaire de 200 euros est imposée dans l’Hexagone depuis septembre 2021 à toute personne consommant ce produit.

Éric Dupond en 2020. | Photo : Getty Images

Éric Dupond en 2020. | Photo : Getty Images

Selon le Garde des Sceaux, certains pays ont légalisé le cannabis, mais il y a eu de nombreuses répercussions, principalement chez les mineurs. Ceux-ci s’en procurent dans des circuits non sécurisés, ce qui entraîne généralement des conséquences regrettables. Le ministre a tenu à rappeler que plusieurs études scientifiques ont démontré la dangerosité du cannabis chez l’Homme, surtout chez les plus jeunes.

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Éric Dupond-Moretti souhaite que la jeunesse française prenne conscience des méfaits de cette substance, rappelant qu’il vaut mieux rester en bonne santé que de prendre des risques qui pourraient coûter la vie à autrui.

LA "LÉGITIME DÉFENSE DIFFÉRÉE" SERAIT UN "PERMIS DE TUER"

Éric Dupond-Moretti ne s’est pas contenté d’aborder la GPA et la légalisation du cannabis, mais a également accepté de donner son avis sur la légitime défense différée. Cette notion avait été évoquée en 2014, durant le procès de Jacqueline Sauvage. Cette femme avait plaidé pour la légitime défense après avoir assassiné son mari de trois balles dans le dos, mais elle avait été refusée.

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Le cas de la légitime défense différée avait été reconnu dans l’affaire Alexandra Lange. En juin 2009, son mari avait essayé de lui ôter la vie par strangulation, et pour se défendre, la jeune femme lui a planté un couteau dans la gorge. Après 17 mois de détention provisoire, Alexandra Lange a finalement été libérée, la cour d'assises estimant qu’il s’agissait bien d’un cas de légitime défense.

En 2019, la députée Marine Brenier a établi une proposition de loi "visant à instaurer une présomption de légitime défense pour violences conjugales", mais elle n’a pour l’instant pas été accordée, ni même fait l’objet d’une niche parlementaire.

En ce qui concerne le ministre de la Justice, son avis est très clair sur le sujet. Il n’est pas question que la légitime défense différée soit légalisée, car cela reviendrait à accorder un "permis de tuer" à tous les foyers. Il précise tout de même qu’une femme qui ôte la vie à son mari parce qu’elle a été battue aura légitimement droit à des circonstances atténuantes.

Éric Dupond. | Photo : Getty Images

Éric Dupond. | Photo : Getty Images

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L’AFFAIRE VALÉRIE BACOT, TRÈS MÉDIATISÉE

La légitime défense différée nous rappelle l’histoire triste de Valérie Bacot. Cette dernière a été violée, battue et prostituée durant 24 ans par son beau-père devenu son mari. Cette affaire avait été très médiatisée.

Dans les colonnes de Gala, Janine Bonaggiunta, l’avocate de Valérie Bacot qui avait aussi défendu Alexandra Lange, est revenue sur l’affaire de sa cliente. Valérie subissait des sévices sexuels alors qu’elle était encore une gamine. Elle vivait l’enfer jusqu’à ce qu’elle décide d’y mettre fin le 13 mars 2016 en donnant la mort à son beau-père devenu son époux.

Elle est devenue l'un des symboles des violences faites aux femmes, mais souffre toujours de cette affaire. Si Valérie Bacot a été libérée après son acte, cette femme de 41 ans a toujours un sentiment de culpabilité et de honte, selon son avocate.

Éric Dupond. | Photo : Getty Images

Éric Dupond. | Photo : Getty Images

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Janine Bonaggiunta explique que lorsque Valérie Bacot donnait les raisons de son acte, elle terminait toujours ses phrases par “mais je n’aurais pas dû”. Durant le procès, des experts psychiatres ont fait comprendre que cet homme qui a été son bourreau durant de longues années est tellement ancré dans l’esprit de Valérie. Elle a l’impression qu’il n’est pas mort, qu’il pourrait resurgir du jour au lendemain.

Valérie Bacot, pour sa part, a révélé que la situation aurait pu durer encore de longues années. Ce qui lui a donné le courage d’agir, c’est lorsqu’elle a vu que son mari commençait à avoir des vues sur sa fille. Là elle s’est dite : "ça va être lui ou moi".

AFFAIRE BÉATRICE EDOUIN : ELLE ENGAGE DEUX TUEURS POUR TUER SON AMANT

Au début des années 2000, l’affaire Béatrice Edouin avait défrayé la chronique. Et à juste titre, puisque cette femme avait engagé deux assassins pour supprimer son amant.

Une voiture de police. | Photo : Pixabay

Une voiture de police. | Photo : Pixabay

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