Toute ma vie, mon père m'a rendue responsable du décès de ma mère, puis il a reçu une leçon – Histoire du jour

J'ai grandi en croyant que mon père me rendait responsable de la mort de ma mère, mais la vérité était encore plus déchirante.

Je n'ai jamais connu ma mère et mon père n'a jamais parlé d'elle. Tout ce que je savais, c'est qu'elle avait été très belle, grâce à la photo accrochée au mur du bureau de mon père, et qu'elle était morte très jeune.

Mon père était un homme triste, calme et distant. Je voulais qu'il me remarque et qu'il m'aime, mais il ne l'a jamais fait. Il me parlait rarement au-delà du salut et de l'au revoir, du bonjour et du bonsoir. J'aurais donné n'importe quoi pour qu'il me prenne dans ses bras et me dise qu'il m'aimait.

Cette relation étrange et tendue avec mon père s'est poursuivie jusqu'à mes 18 ans, et à ce moment-là, j'étais une jeune femme triste et solitaire qui croyait que mon père me détestait. Si mon père ne m'aimait pas, qui le ferait ?

Mais la réponse à toutes mes questions était sur le point d'apporter de la manière la plus douloureuse et la plus cruelle qui soit. Mon père organisait une fête pour ses associés, et parmi eux se trouvait une femme que je connaissais peu.

Si vous ne laissez pas le passé derrière vous, vous vous privez d'un avenir.

J'ai eu l'impression qu'elle et mon père avaient un passé ensemble - ou du moins qu'elle souhaitait qu'ils en aient un. Elle m'a saluée et nous avons commencé à bavarder - des discussions sans importance sur rien de spécial - et mon père est passé.

Je lui ai fait mon plus beau sourire, mais il a immédiatement détourné le regard. La femme a tout vu. "Sais-tu pourquoi ?", demanda-t-elle.

"Pourquoi quoi ?", ai-je demandé, confuse.

"Pourquoi il te déteste", dit-elle.

"Mon père ne me déteste pas !", me suis-je exclamée. "C'est juste qu'il n'est pas très démonstratif".

"Alors tu ne sais pas...", a-t-elle souri. C'était le sourire le plus laid que j'aie jamais vu. J'allais m'éloigner quand elle a dit : "Il croit que tu as tué ta mère, Karen."

Je me suis arrêtée dans mon élan. "Quoi ?", ai-je sursauté.

"Ta mère est morte en te donnant naissance, tu le sais sûrement ?", a-t-elle dit.

"Non..." ai-je répondu. "Non, je ne le savais pas." Je lui ai tourné le dos et je suis partie à la recherche de ma grand-mère, la mère de mon père, la femme qui m'avait élevée et qui ne m'avait jamais parlé de la mort de ma mère.

"Comment ma mère est-elle morte ?", lui ai-je demandé avec colère. "Est-ce que c'était en accouchant ?"

Ma grand-mère a secoué la tête. "S'il te plaît Karen, ton père m'a demandé de ne jamais parler de cela avec toi".

"J'ai le droit de savoir ce qu'il en est de ma propre mère !", me suis-je écriée. "J'ai le droit de savoir pourquoi mon père me déteste !"

Puis une voix calme et en colère derrière moi a dit : "Je ne te déteste pas, Karen, mais la mort de ta mère ne te regarde pas !"

Je me suis retournée pour faire face à mon père. "La mort de ma mère ne me regarde pas ? Tu te trompes ! Je l'ai tuée, n'est-ce pas ? C'est ce que tu penses à chaque fois que tu me regardes !"

L'expression de ses yeux m'a fait sortir en courant. Je suis montée dans ma voiture et j'ai roulé sans direction, les larmes coulant sur mon visage. Dans ma détresse, je n'ai pas vu la voiture qui venait en sens inverse changer de voie avant qu'il ne soit trop tard.

Je me suis réveillée à l'hôpital, reliée à une machine qui émettait des bips, avec une promesse de douleur sourde qui me tordait tout le corps. Mon père était assis à mes côtés et me tenait la main.

"Karen," dit-il doucement, "Dieu merci, tu vas bien !"

"Papa..." ai-je chuchoté, "tu es là !"

Des larmes sont apparues dans ses yeux. "Bien sûr que je suis là. Je ne te déteste pas, Karen. Je t'aime. Et je ne te blâme pas pour la mort de ta mère, je me blâme moi-même. Quand ta mère et moi nous sommes mariés, nous étions très pauvres.

Tout ce que nous avions, c'était des rêves et notre amour l'un pour l'autre. Puis elle est tombée enceinte et j'ai pris un deuxième emploi. Je savais que nous aurions besoin d'argent quand tu naîtrais. Je faisais des journées de 16 heures et elle passait beaucoup de temps seule.

Un jour, quand je suis rentré à la maison, elle n'était pas là. Un voisin l'avait emmenée à l'hôpital. Quand je suis arrivé, tout était fini. Ta mère était morte et je n'avais pas été là pour elle.

Je ne t'en ai pas voulu, Karen, je m'en suis voulu. J'étais déterminé à ne pas te décevoir comme je l'avais fait pour elle, alors je me suis lancé dans mon travail et je suis devenu un homme riche."

"Papa, comment peux-tu t'en vouloir ?", demandai-je. "Tu n'aurais rien pu faire !"

"J'aurais pu être là, lui tenir la main comme je tiens la tienne maintenant", a-t-il dit.

"Mais papa..." J'ai hésité, "tu étais toujours si en colère contre moi, si froid. Tu m'as fui."

"Karen, tu ressembles à ta mère, et chaque fois que je te regardais, mon cœur était déchiré par le chagrin et la culpabilité. Il a fallu que ta vie soit en danger pour que je réalise ce que j'avais fait. Je t'aime."

Pour la première fois de ma vie, mon père a mis ses bras autour de moi et m'a montré qu'il m'aimait. C'était un nouveau départ pour nous deux, et j'aime à croire que ma mère souriait depuis le ciel.

Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?

• Si vous ne laissez pas le passé derrière vous, vous vous privez d'un avenir. Le père de Karen était tellement perdu dans sa douleur qu'il a failli perdre l'occasion d'avoir une relation merveilleuse avec sa fille.
• La vérité peut guérir de vieilles blessures et ouvrir la voie à un nouveau départ. Ce n'est qu'après avoir parlé de leur éloignement que Karen et son père ont pu dépasser leurs malentendus.

Partagez cette histoire avec vos amis. Elle pourrait égayer leur journée et les inspirer.

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Ce récit est inspiré de l'histoire de notre lecteur mais rédigé par un écrivain professionnel. Tous les noms ont été changés pour protéger les identités et garantir la confidentialité. Partage ton histoire avec nous, elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si tu souhaites partager ton histoire, envoie-la à info@amomama.com.