Charlotte de Turckheim avoue: "J'ai épousé un Afghan musulman et j'ai jamais eu peur"
Charlotte de Turckheim est à l'affiche de la comédie "Abdel et la Comtesse". Elle s'est récemment confiée auprès de Purepeople, elle a parlé du racisme, de son mari et de sa famille ainsi que de la place des femmes.
AmoMama vous fait part de cette histoire rapportée par Pure People.
Charlotte de Turckheim est à l'affiche d'un film d'Isabelle Doval : Abdel et la Comtesse. Il s'agit d'une comédie dans laquelle elle joue le rôle d'une aristrocrate. Elle a cependant tenu à nous mettre en garde :
"On n'est pas du tout dans le cliché de l'aristo qui va apprendre au petit gars de banlieue comment vivre, mais c'est vraiment comment ils vont s'apprendre l'un l'autre quelque chose, comment ils vont s'aider à sortir du carcan de leurs propres traditions."
Elle a par la suite parlé de son univers d'origine et a expliqué comment le film l'a aidée à se réconcilier avec celui-ci.
"Souvent moi-même je me suis un peu foutu de la gueule des aristos, et là j'ai eu envie défendre des valeurs. Je viens d'une famille aristocrate comme celle de la comtesse, on est une famille assez libre, loufoque, je parle comme un charretier. Mais, par pudeur, je n'ai jamais osé dire tout le bien qu'[elle pensait] d'un certain type d'aristos. dire tout le bien qu'[elle pensait] d'un certain type d'aristos". "Être digne, respectueux, tendre la main, ne pas se plaindre, ce sont des belles valeurs. Ça fait un cul-cul, je n'osais pas le défendre avant. Ce film m'a réconciliée avec mon univers d'origine."
"On n'a pas trop souffert du racisme. Il y a des gens qui se méfient, font des amalgames, qui ont peur, mais je ne peux pas dire qu'on en souffre. J'avais un père qui était très aventureux, et ils nous a ouvert cette porte 'n'ayez pas peur des autres, des étrangers, des différentes cultures, des religions'. On a été beaucoup éduqué à cela et je l'en remercierais toute ma vie. J'ai épousé un Afghan musulman, j'ai pas peur et j'ai jamais eu peur."
Elle a par la suite parlé de son avis sur la situation des femmes et du pouvoir.
"Nous, mères, avons une grosse responsabilité dans la manière dont on élève les filles et les garçons. Je pense que j'ai fait le maximum que je pouvais faire avec ma génération pour éduquer mes filles, poursuit-elle. On a encore du boulot nous les femmes, parce que je pense qu'on est notre pire ennemie. Là, on réclame la parité, on réclame le pouvoir. Mais le pouvoir, ça se réclame, ça se prend, nom d'un chien ! Et là, on n'a pas assez confiance en nous mais c'est parce qu'on n'a pas été élevées avec ça. J'aimerais que mes filles, avec leurs propres filles et garçons, aillent plus loin que ce que j'ai été."