Une femme de 80 ans meurt d'une grenade en marge des manifestations à Marseille
Les manifestations des gilets jaunes de ce samedi ont fait une victime collatérale à Marseille. Une vieille dame avait été blessée dans son appartement par des éléments d'une grenade lacrymogène. L'autopsie doit déterminer si elle est morte de ses blessures ou d'un choc opératoire.
Pour le troisième samedi consecutif, la France fut secouée par une vague de manifestations en marge du mouvement des gilets jaunes qui revendiquent la baisse du prix du carburant.
De violents affrontements entre les forces de l’ordre et les casseurs ont fait de nombreux blessés dans plusieurs villes françaises, et à Marseille une octogénaire est décédée après avoir été blessée au visage par des éléments d'une grenade lacrymogène.
Ce samedi 1 decembre, les gilets jaunes n’étaient pas les seules à manifester dans la cité phocéenne : une action a été organisée par la CGT et une autre menée par un collectif qui veut faire entendre sa voix après la mort de huit personnes dans l'effondrement de deux immeubles début novembre dans le centre-ville.
Les échaffourées ont commencé en fin de journée sur le Vieux-Port, puis sur la Canebière.
La vieille dame se trouvait chez elle, fermant les volets de son appartement, au quatrième étage d'un immeuble proche de la Canebière, lorsqu'un projectile l'a heurtée au visage, écrit L’Express en citant des sources concordantes.
"La dame était en train de fermer ses volets pour éviter les fumées de bombes lacrymogènes et en a reçu une en pleine face", a déclaré Salim Moussa, avocat d'une amie de la victime qui habite l'immeuble en face.
Source : Google Street View
Transportée à l’hôpital de la Timone puis à l’hôpital de la Conception, elle y a été opérée mais est décédée "d’un choc opératoire", a déclaré le procureur de la République à Marseille, Xavier Tarabeux.
Selon l’avaocat d’une amie de la dame décédée, l’autopsie est tout de même sera nécessaire pour comprendre "si c'(était) la bombe lacrymogène ou le traitement médical administré à une personne "à la santé fragile" qui était à l'origine du décès.
UNE AUTRE VICTIME PRES DE LA DROME
Il y a quinze jours, près de la Drôme, le mouvement des gilets jaunes a fait une autre victime, bien qu’indirectement. Un motard de 37 ans est mort suite à un accident près d’un barrage placé par les manifestants. C’était d’ailleurs l’accident le plus violent en Drôme-Ardèche depuis le début des manifestations.