Arrestation de jeunes à Mantes-la-Jolie: des politiciens partagent leur indignation et leur peur
La vidéo montrant l’arrestation des adolescents à Mantes-la-Jolie a rapidement fait réagir de nombreuses figures politiques. Dégoutés, choqués, leurs messages s’adressent directement au pouvoir en place.
Cette vidéo qui fait polémique, c’est celle qui montre des adolescents à Mantes-la-Jolie, suite à une arrestation opérée par des policiers.
A genou, mains derrière la tête ou attachés dans le dos, face contre le mur, ils sont plus d’une centaine à être encadrés par les forces de l’ordre.
Les réactions des politiciens à la vue de cette séquence se font immédiates sur Twitter. Le député François Ruffin, de la France insoumise, n’hésite pas à remettre en cause le jugement du pouvoir en place.
Il s’interroge sur ce qu’il faut penser d’un pouvoir qui traite les jeunes de la sorte. D’ailleurs, certains de ses camarades rejoignent son opinion et évoquent une dictature militaire. Simmonet Danielle déclare qu’un tel acte est indigne d’une république.
La députée, Clémentine Autain, indique même que ce qui s’est passé est intolérable d’un point de vue démocratique et humain. L’ex-ministre Cécile Duflot rejoint cet avis.
«Que penser d'un pouvoir qui traite ainsi sa jeunesse? Qu'il ne tient que par la force des matraques. Qu'il n'a plus d'avenir. Qu'il est à l'agonie.»
Benoit Hamon, ancien candidat à la présidentiel s’indigne et indique que selon lui le gouvernement n’attend que la colère en retour de ces actes. Ce fondateur de Génération.s qualifie la scène d’inadmissible.
Le député du rassemblement national, Gilbert Collard ira jusqu’à juger cette scène comme étant la conséquence de l’obstination du gouvernement actuel.
JEAN-MICHEL BLANQUER, CHRISTOPHE CASTANIER… APPELLENT A L’APAISEMENT
Thierry Mariani, ancien ministre du temps de Sarkozy, a déclaré soutenir les forces de l’ordre, mais a souligné l’impact de ces images au niveau international.
Face à l’indignation publique, le ministre de l’education nationale a tenu à apporter une explication sur la situation à Mantes-la-Jolie, au micro de France Inter.
Selon cet homme fort du gouvernement, il faut replacer la scène dans le contexte avant d’apporter un jugement. Certes, la séquence illustre une forme de violence, mais il faut prendre en compte l’acte de ces jeunes pour que la police en arrive là.
«Je soutiens nos forces de l'ordre qui vivent des moments difficiles à cause d'un président qui n'écoute pas les Français, mais imaginez l'impact de ces images à l'étranger...»
Le ministre reconnait à quel point ces images sont choquantes, mais qu’il faudra également admettre qu’actuellement la France vit dans un climat de violences exceptionnelles.
Comme les forces de l’ordre sont sollicitées partout, avec les manifestations de tous genres, il leur faut réagir vite pour remettre les choses à leur place.
Cette mobilisation des lycéens a commencé après un appel de l’Union nationale des lycéens.
Depuis ce 30 novembre, plusieurs établissements scolaires font objets de blocage par les lycéens qui s’opposent à la réforme du baccalauréat et le système Parcoursup.