Les médecins expliquent le décès inattendu de la femme dans la salle d'urgence grâce à l'autopsie
La brigade des sapeurs-pompiers de Paris a emmené une femme âgée de 55 ans à l'accueil des urgences d'un hôpital. Àprès douze heures d'attente sur un brancard, la femme fini par mourir.
Arrivée aux environs de 18h40 à l'hôpital Lariboisière, la femme avait dit souffrir d'insupportables douleurs aux jambes, et d'un terrible mal de tête.
Vers minuit, un personnel de santé l'avait appelée, mais comme elle n'avait pas répondu à l'appel on a fini par estimer que la femme était rentrée.
Douze heures de temps après son arrivée à l'accueil, la femme a été retrouvée morte, allongée sur son brancard. Dans le dossier remis à sa famille, la femme serait morte à cause d'un problème respiratoire survenu à la suite d'un oedème pulmonaire.
L'autopsie met en lumière « une erreur de diagnostic » du personnel de l’hôpital Lariboisière, l'un des plus gros services d'urgence de France. Selon l'avocat de la famille de la victime, « ce n'est pas un cas isolé ». | par @CBouanchaud https://t.co/by3ZCmBQZk #abo
— Le Monde (@lemondefr) January 24, 2019
Eddy Arneton, avocat de la famille en a tiré une erreur de diagnostic alors que le rapport interne n'a pas révélé la vraie cause du décès.
HOMICIDE INVOLONTAIRE ET NON-ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER
Une nouvelle autopsie a été faite, et a démontré que la femme est morte en s'étouffant, comme l'a souligné Le Monde.
«Ces fautes relèvent d’un manque de sérieux et non pas d’un manque de moyens»
dénonce l'avocat.
Toujours selon l'avocat en charge de l'affaire, la responsabilité incombe au centre hospitalier. Un des protocoles qui régissent les règles sur l'accueil des urgences n'a pas été respecté.
Non seulement le personnel de santé a pour lui, commis un homicide involontaire par omission mais il a aussi avancé que l'une des erreurs de l'hôpital reposait sur l'aiguillage de la victime.
"Sur le dossier médical, il est rapporté que la patiente se plaint de douleurs aux jambes. Il n’est toutefois pas fait mention de ses céphalées. Il s’agit pourtant d’un élément important pour établir un diagnostic correct "
confie maître Arneto au magazine Le Monde.
Sí c'était un oedème aigu du poumon, cela s'apparente à une mort par noyade : les poumons sont "inondés" de l'intérieur, mort terrible et surtout très consciente 🤐
— Patrick Moulin, Directeur des Soins (@DSirmtCom) January 24, 2019
Le corps médical tente toujours de se protéger en couvrant leur responsabilité, mais l'affaire est actuellement entre les mains de la justice.
Pour la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, toutes les procédures à suivre dans une situation d'urgences ont été respectées, donc pour elle, le décès de la femme de 50 ans n'est aucunement de la faute du personnel de santé.
"Il ne faut pas forcément mettre ça sur un problème de moyens, c’est aussi peut-être un problème de procédure. Cette femme, visiblement, a été appelée, elle n’a pas répondu, on a considéré qu’elle était partie."
Malgré ces propos, la famille de la victime a quand même décidé de porter plainte.
Ce cas mettant en cause la responsabilité du personnel médical rappelle celui de la jeune Naomi Musenga.
Dans ce type de situation, il serait souhaitable que la surcharge manifeste de travail amène à la responsabilité de la Direction Générale et non des soignants. #HopeSo#Urgences
— Steph Polyb (@Steph_Polyb) December 19, 2018
LE TRAGIQUE DÉPART DE NAOMI
Naomi Musenga avait appelé les urgences parce qu'elle souffrait d'un violent mal de ventre. Mais le service d'accueil d'un centre hospitalier l'avait rayé de l'appel d'urgence. Ce qui s'en suit est terrible.
Mort de Naomi Musenga : "Ma fille ne doit surtout pas être oubliée, j'attends que justice lui soit faite"https://t.co/bOokKvc1aZ pic.twitter.com/26ieFK5Tus
— franceinfo (@franceinfo) July 12, 2018
La jeune fille a succombé quelques heures après.