Le père de Fiona est en rage après la libération de Cécile Bourgeon : "J'ai peur pour toute ma famille"
Cécile Bourgeon, condamnée du meurtre de sa fille Fiona a fait appel de sa condamnation. La Cour de cassation a ordonné la tenue d'un nouveau procès en appel pour elle.
En attente de ce procès, la mère de l'enfant qui a été portée disparue en 2013 jusqu'à ce jour est en liberté.
Rappelons qu’en 2013, la petite Fiona avait été victime de violences puis enterrée à proximité d’une forêt. Et c’était sa mère, Cécile, l’auteur de ce meurtre.
Ce mercredi, la Cour de cassation a annulé l'accusation portée sur Cécile. Elle a été en effet condamnée à vingt ans d'emprisonnement en appel pour les coups mortels portés à sa fille en 2013. Cette détention a été prononcée par la Cour d'assises de la Haute-Loire en février 2018.
NOUVEAU PROCÈS
La Cour de cassation a ordonnée la tenue d'un nouveau procès en appel. À cette occasion, l'accusée comparaissait libre. Depuis le début de l'affaire, c'était le quatrième procès qui avait eu lieu.
En septembre 2018, Cécile Bourgeon a purgé une peine de cinq ans de prison, suite à la décision de la première instance. Mercredi soir, vers 20 h 30, elle a quitté la prison de Lyon-Corbas, cachée sous une couverture à l’arrière d’une voiture conduite par son beau-père.
IRRÉGULARITÉS PROCÉDURALES
La Cour de cassation avait analysé en matinée les pourvois de Cécile Bourgeon et de son ex-compagnon Berkane Makhlouf, contre leur condamnation.
En conséquence, ils ont fait appel pour opposer à cette décision de justice qui les a condamnés à vingt ans d'emprisonnement pour coups mortels sur la fillette de cinq ans. Depuis sa disparition en mai 2013, le corps de cette dernière n'a jamais été retrouvé à Clermont-Ferrand.
Plusieurs réactions se manifestaient contre cette requête.
L’avocate générale s’est prononcée en faveur de la cassation de cet arrêt de la Cour d’assises pour quatre raisons. La première, la défense de Cécile Bourgeon n’avait pas eu la parole en dernier, comme le prévoit le code de la procédure pénale, lors d’une demande de renvoi du procès.
La deuxième, cette demande de renvoi avait été rejetée sans motivation.
La troisième, elle avait été condamnée pour coups mortels et non-assistance à personne en danger, deux infractions incompatibles.
Et la dernière, un expert avait été entendu par la cour sans qu’on lui fasse prêter serment.
"Désormais libre", Cécile Bourgeon "attend avec sérénité un procès véritablement équitable",
ont poursuivi les avocats.
Ainsi la Cour de cassation a tranché sur le verdict. La décision rendue par la Cour conduit automatiquement à une libération immédiate de Cécile Bourgeon. Et ce sera donc le quatrième procès pour l’Affaire Fiona.
RÉACTION DU PÈRE DE FIONA
Après la décision de la justice de libérer Cécile Bourgeon pour des irrégularités dans la procédure du dernier procès, Nicolas Chafoulais affirmait :
"Il y a de quoi péter les plombs. Je retournerai au prochain procès. On verra ce que ça donne. Elle comparaitra libre donc ça aura une incidence sur le jury."
La réaction du père de Fiona n'a pas tardé. Il a confié ses craintes au micro de France Bleue :
"J'ai peur pour toute ma famille. Je ne sais pas ce qu'elle a dans la tête. On l'a vu au procès. Quelqu'un qui est froid comme ça..."
"Je suis en colère, c’est un coup à péter les plombs. Elle comparaîtra libre et cela aura une incidence sur le jury",
"C’est n’importe quoi (…) Dehors pour elle, c’est dangereux, dehors elle est très mal 'barrée’. La population va très mal le prendre de savoir qu’une assassin d’enfant se promène à côté de chez eux. Elle est moins en sécurité qu’en prison",
a-t-il par ailleurs jugé.
Cécile Bourgeon est accusée de "coups mortels" sur sa fille de 5 ans dont le corps n'a jamais été retrouvé. Cette situation nous fait demander les raisons qui ont poussé cette mère à tuer sa fille.