Mali : Un village peul a été le théâtre d'une scène effroyable
Un village peul situé au Mali a subi une attaque des plus meurtrières. Le bilan est désastreux.
Plus d'une centaine de personnes ont été tuées, ce samedi 23 mars, dans l'attaque d'un village peul au Mali. Les suppositions semblent porter sur une attaque perpétrée par un groupe de chasseurs.
Les autorités locales avancent, en effet, qu'il pourrait s'agir du fait d'un groupe de chasseurs traditionnels dogons de la zone de Bankass, près du Burkina Faso. Ces derniers ont semé la désolation à Ogossagou-Peul, dans la zone de Bankass.
Le bilan communiqué par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, fait état d'une triste situation.
"Au moins 134 civils, y compris des femmes et des enfants, auraient été tués et au moins 55 blessés à la suite de l’attaque",
rapporte-t-il, en affirmant être "choqué et outré" par ce massacre.
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière dans l'histoire récente dans la région. Un tel acte de barbarie est intolérable et ne pourra jamais être justifié, quelque raison qu'on puisse faire valoir.
"Le secrétaire général condamne fermement cet acte odieux et appelle les autorités maliennes à enquêter rapidement sur cette tragédie et à traduire ses auteurs en justice",
peut-on voir dans le communiqué diffusé par l'ONU.
Un habitant d'Ogossagou, qui a préféré garder l'anonymat, a déclaré que l'attaque survenue aux premières heures de samedi n'était nulle autre qu'une vengeance. Toute cette horreur se serait passée car certains appliquent encore la loi du talion.
Indigné, Cheick Harouna Sankaré, le maire de la localité Ouenkoro, proche du village touché d’Ogossagou-Peul, demande pourquoi l’armée malienne "ne démantèle pas" les camps des groupes de chasseurs.
LA RÉACTION DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
L’ambassadeur français aux Nations unies, François Delattre, a déclaré que ce genre d'acte était fermement condamné par les Nations unies, lors d’une conférence de presse samedi à Bamako.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) a également appelé "à la cessation immédiate de ces massacres qui s’apparentent à un véritable pogrom orchestré".
UN VILLAGE TOTALEMENT DÉCIMÉ
L’association de défense des droits des populations pastorales Kisal a, avec tristesse, affirmé que le chef du village et sa famille, le marabout Bara Sékou Issa et toute sa famille sont morts.
Selon deux témoins interrogés séparément par l’Agence France-Presse, presque toutes les cases du village auraient été brûlées par les chasseurs traditionnels.
Apparemment, le pays est devenu la scène de pareille horreur depuis l’apparition, il y a quatre ans dans le centre du Mali, du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa.
Ces derniers recruteraient prioritairement parmi les Peuls ; une communauté comptant principalement des éleveurs.
Les affrontements qui y ont eu lieu ont coûté la vie à plus de 500 civils en 2018, selon l’ONU.
Les Peuls dénoncent des exactions de la part de groupes de chasseurs, tolérées voire encouragées selon eux au nom de la lutte contre les jihadistes, par les autorités ou l’armée, ce que dément le gouvernement.
UN CAS TOUT AUSSI EFFROYABLE
Une vie est une vie, et personne n'a le droit de l'ôter de par sa juste volonté vu que celle-ci ne lui appartient pas. Ce genre de barbarie ne se justifiera jamais, qu'elle obéisse à des motifs politiques, philosophiques, idéologiques, raciaux, ethniques ou religieux ou à quelque autre motif que ce soit.
Malheureusement, ce genre de cas n'est pas aussi isolé qu'on pourrait le croire. Depuis quelque temps, l'homme commence réellement à devenir un loup pour lui-même. La scène qui s'est passée en Nouvelle-Zélande en la preuve indéniable.
"Le terrorisme n'a ni couleur, ni religion, ni pays. Les fusillades néo-zélandaises me brisent tellement le cœur. Pensées et prières pour les victimes et, espérons que, les autres sont en sécurité ?#Christchurch" - Iqra Khan | Twitter
En effet, un attaque contre des mosquées a eu lieu à Christchurch ; la scène est effroyable.