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Toulouse : Un "Gilet jaune" met le feu dans le commissariat central

José Augustin
24 mars 2019
18:05

Un "Gilet jaune" en garde à vue met le feu à sa cellule du commissariat central à Toulouse, mais tout ne se passe pas comme prévu.

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Une scène rocambolesque a eu lieu ce samedi 23 mars au commissariat central de Toulouse. Nul n'était au courant, et pourtant, les Gilets comptaient, caché dans leur rang, un "Michael Scofield" incendiaire.

En effet, peu après 21h, un détenu a tenté de s'échapper en mettant le feu à sa cellule de garde de vue. Un acte qui, selon "La Dépêche du Midi", a contraint à l'évacuation des gardés à vue.

La situation a été vite prise en main par les pompiers de la Haute-Garonne. Fort heureusement, aucune perte humaine n'est à déplorer. Toutefois, un des policiers présents sur les lieux a dû être transporté dans un centre hospitalier.

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À part quelques dégâts matériels, et une épaisse couche de fumée qui a incommodé une dizaine de policiers, tout s'est bien passé. Au total, ce sont 25 gardés à vue qui ont dû être extraits du sous-sol du central.

Ces derniers ont été redirigés sur les autres commissariats de l’agglomération toulousaine. Une simple précaution en attendant que le taux de monoxyde de carbone ne baisse au sous-sol du central.

"Au mieux, ils seront ramenés dès ce dimanche après-midi et au pire, dès demain lundi",

déclare Nelson Bouard, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP).

Un pompier | Source : Plixabay

Un pompier | Source : Plixabay

INFORMATIONS SUR L'INCENDIAIRE

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Concernant l'identité de l'incendiaire, celui-ci serait déjà bien connu des services de la justice pour des faits de petite délinquance (violences, vols, etc.). Cependant, l'individu de 31 ans n'est pas un pyromane emmené par des impulsions et qui veut tout voir brûlé.

"Il faisait partie des groupes les plus agités et excités des Gilets jaunes d’hier à Toulouse. Mais on n’a pas affaire à un incendiaire fou qui brûle tout ce qui touche",

prévient Nelson Bouard.

Selon des informations recueillies par "La Dépêche du Midi", il avait été arrêté après avoir embrasé la barricade installée sur l'avenue Camille-Pujol, dans l'après-midi, en marge de l'acte XIX des "Gilets jaunes", à Toulouse.

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Quant à la situation survenue lors de la garde à vue, d’après La Dépêche du Midi, le jeune homme aurait dégradé sa cellule, a priori en enflammant sa couverture ou son matelas. Le proverbe africain qui disait : "Le feu qui te brûlera est celui auquel tu te chauffes" prend tout son sens ici.

En ce qui concerne son sort, le trentenaire devrait être déféré très prochainement devant l'un des magistrats de permanence du parquet de Toulouse.

À part le cas de cet incendiaire, un autre fait marquant s'est passé lors de la manifestation des Gilets jaunes.

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En effet, durant l'acte 19 qui s'est passé ce samedi 23 mars, Geneviève Legay, 73 ans, a été grièvement blessée à la tête lors d'une charge de la police alors qu'elle manifestait aux côtés des Gilets jaunes samedi à Nice.

La famille, outrée par la situation, a annoncé qu'elle allait porter plainte.

PAS LA PREMIÈRE FOIS

Les confrontations entre les forces de l'ordre et les Gilets jaunes ont pris de plus en plus d'envergure au fur et à mesure que les manifestations se sont multipliées. Autant ce sont les forces de l'ordre qui subissent les attaques des manifestants, autant ce sont eux qui les infligent.

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Et quand on demande aux deux parties pourquoi elles agissent ainsi, elles répondent : pour se protéger. Dans tous les cas, celui ou celle qui en abuse en paie les conséquences.

Ce fut le cas jusqu'à Christophe Dettinger qui a été condamné à une peine d'emprisonnement après avoir "boxé" des gendarmes durant une manifestation.

Pour Christophe Dettinger c'était "le prix à payer".

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