Un ancien combattant condamné pour un courrier menaçant adressé au couple présidentiel
Un homme de 85 ans a adressé une lettre fin novembre à l’élysée promettant la mort au président et des relations non consenties avec sa femme. Le toulousain a comparu devant le tribunal correctionnel de la ville mardi 2 juillet 2019. Ses excuses ne lui ont pas épargné la condamnation.
À la vue du prévenu et de son âge, la présidente Myriam Viargues lui propose une chaise, ce que refusa le nonagénaire
“je vais essayer de rester debout”
dit-il.
L’accusé est un ancien combattant français “douze ans en Algérie, en Indochine”. Un fan des petits boulots qui se targue de n’avoir jamais été au chômage. Il comparait alors pour une lettre adressée pour le président.
“Ça va être ta fête. Une grosse fête comme tu n’as jamais eu, connard. Tu as intérêt à porte un gilet pare-balles car tu ne passeras pas la Noël, si allongé dans la boîte…” suivi d’un billet adressé cette fois-ci à la femme du président “On va sauter Brigitte, à sec.”
La lettre en question était arrivé entre les mains du service du courrier de l’Élysée le 3 décembre. Elle a été prise au sérieux dans un contexte où la France faisait à l’époque face au début de la contestation des Gilet jaunes.
Le parquet de Paris saisit la brigade criminelle qui elle a usé des grands moyens pour en retrouver l’auteur explique le juge.
“On n’a pas trouvé d’ADN ou d’empreintes. Une technique de foulage a permis d’identifier des numéros de téléphone et de remonter jusqu’à vous”.
Après qu’il fut identifié, le vieil homme fut mis en garde à vue dans les locaux des services la police judiciaire. Devant le tribunal, se dresse donc un homme en colère, mais conscient de sa bourde.
Le vieil homme s'excuse, il explique alors qu’il a écrit tout cela sur un coup de colère et qu’il le regrette avant de donner d’amples précisions :
“J’ai craqué. J’ai une petite retraite, 834,66 €. Je n’ai pas de pouvoir d’achat. Cela m’a fait sortir de mes gonds. J’ai écrit n’importe quoi…”
La juge entend alors que la détresse du prévenu l’avait poussé à menacer le président mais lui demande “pourquoi sa femme ?
”Le prévenu répond à cela qu’il n’était pas bien, “dépressif face aux difficultés. Je comprends leur colère. J’ai des soucis de santé. Trois accidents vasculaires. La semaine dernière, un problème cardiaque mais je ne veux pas me cacher derrière ça. Je n’aurais pas dû.”
Brigitte et Emmanuel Macron. | Photo : GettyImage
3 mois avec sursis ainsi que 500 euros d'amende ont été demandé par le procureur. Justifiant la nécessité de l'enquête dans la période de décembre.
La défense préfère sourire devant tant de moyens utilisés pour retrouver un vieillard malade
“Cet homme vous l’a dit, il est sorti de ses gonds mais cela reste une lettre. Jamais il ne serait allé plus loin même s’il n’est pas facile de vivre avec 834,66 €, de ne rien pouvoir acheter, de ne pas pouvoir gâter ses petits-enfants.”
Brigitte et Emmanuel Macron. | Photo : GettyImage
Le tribunal a condamné le vieil homme à 500 euros d’amende avec sursis, et accorde à la défense la non-inscription du bulletin numéro 2 du casier judiciaire pour ne pas tacher son honneur.
Anne sinclair était cette semaine l’invitée dans “au tableau” elle a donné une petite leçon de politique à des enfant curieux.
C’était un moment pour elle de dire ce qu’elle pense du président Français. Les détails sont à découvrir ici.