Disparition du petit Jonathan : l’affaire a été relancée 17 ans après
Dix-sept ans après la disparition de Jonathan Coulom, de nouveaux éléments pourraient enfin lever le voile sur l’affaire et permettre de trouver le réel criminel.
Dans la nuit du 6 avril 2004, Jonathan Coulom, alors âgé de 10 ans à l’époque disparaît du centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins, près de Saint-Nazaire. Selon toute vraisemblance, l’enfant a été enlevé pendant son sommeil. Des recherches sont alors effectuées par les autorités, mais rien n’y fait, le jeune garçon a tout simplement disparu des radars.
Un mois passe, les enquêteurs intensifient leurs recherches, mais aucune piste probante ne semble vouloir se dessiner. Mais tout espoir de le retrouver vivant disparaît entièrement le 19 mai. C’est avec effroi qu’ils retrouvent le corps du petit garçon “ligoté et lesté d’un parpaing” dans un étang en Loire-Atlantique, à 25 kilomètres du lieu d’enlèvement.
UN COUPABLE À RETROUVER
La chasse à l’homme commence. À cet instant, les enquêteurs n’avaient aucun témoin, aucun mobile, ils étaient tout simplement confrontés à un mur, mais ils étaient toutefois décidés à résoudre cette enquête, coûte que coûte. Toutefois, malgré leur volonté, le manque d’éléments a fait que l’affaire prenne plus de temps que prévu.
Mais 17 ans plus tard, les enquêteurs ont pu obtenir un nom. Il s’agit de Martin Ney, un ressortissant allemand qui aurait laissé entendre à l’un de ses codétenus, en 2017, être responsable de l'enlèvement de Jonathan. Pour l’instant, rien n’affirme que ce soit lui l’auteur de ce crime.
C’est ainsi que le 09 mars 2021, l’affaire a directement été relancée et un appel à témoins sur les réseaux sociaux a été lancé par la gendarmerie afin de retrouver le principal suspect de cette affaire. Un des gendarmes proches de l’enquête a expliqué que cela permettra de recueillir de nouveaux éléments et ainsi participer à la manifestation de la vérité.
UN CASIER JUDICIAIRE LOURD
À 50 ans, Martin Ney dispose d’un casier judiciaire assez inquiétant. Déjà confronté à la justice pour plusieurs affaires d’agression sexuelle, l’homme a également écopé d’une condamnation à perpétuité, en 2012, par la justice allemande pour "le viol et le meurtre de trois jeunes garçons.”
"Je suis persuadée de son implication”
Ces faits, pour Laeticia Coulom, la sœur de la victime, ont toute leur importance. Et pour elle, cela ne fait aucun doute, c’est effectivement Martin Ney qui a tué son petit frère.
"Je suis persuadée de son implication. C'est ma conviction (...) Le hasard serait beaucoup trop grand, cela ne peut pas être quelqu'un d'autre",
Entre-temps, Martin Ney a été mis en examen au parquet de Nantes le 26 janvier dernier pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans".
UNE PREUVE FLAGRANTE LAISSÉE EN FRANCE
Pour revenir au détenu à qui Martin Ney se serait confié sur le sort qu’il aurait réservé au petit Jonathan, celui-ci a accepté de faire une déposition et de tout dévoiler. Selon ses dires, Martin Ney serait bel et bien l’auteur de ce crime ignoble.
Apparemment, son codétenu avait même pensé qu’il allait être démasqué plus tôt, car “il a “égaré” en France son sac à dos en cuir avec des documents à l'intérieur.” Les forces de l'ordre ratissent, actuellement, une partie de la région où s’est passé ce crime pour retrouver ce fameux sac en cuir.
Pour l’heure, Martin Ney nie complètement les accusations qui sont portées contre sa personne. Mais une fois ce sac retrouvé, celui qui est considéré comme l’auteur de ce crime odieux tiendra-t-il toujours le même discours ? Quoi qu’il en soit, la justice française continue son enquête pour enfin trouver le fin mot de cette histoire.
BATTUE ET JETÉE DANS LA SEINE
Pendant qu’une enquête est en cours pour essayer de rendre justice au petit Jonathan, une autre est en train de retenir l’attention des Français. Alisha, une jeune fille de 14 ans a été retrouvée noyée dans la Seine lundi 8 mars 2021. Et malheureusement, les suspects de ce crime sont des jeunes qui fréquentent le même établissement qu’elle.