Sophie Toscan du Plantier : En raison d'un procès inéquitable, le suspect ne peut être condamné en France à la demande de son fils
Софи Тоскан дю Плантье. l Источник: Getty Images
Даниэль Тоскан дю Плантье и его жена Софи Тоскан дю Плантье на премьере фильма «Визит старой дамы» 22 января 1996 года в Париже, Франция. | Фото: Гетти Изображений
Ce n’est que le lendemain matin du crime que les voisins de Sophie Toscan a découvert le corps sans vie de celle-ci.
Le médecin légiste n’est notamment arrivé sur le lieu du drame que plus de 30 heures plus tard, ce qui fait qu'on n’a toujours pas défini l’heure exacte de l’assassinat de la regrettée. Cette dernière a été tuée à seulement 39 ans.
SON FILS EST DEVENU ORPHELIN À 15 ANS
Le meurtre avait énormément bouleversé de nombreuses personnes lorsqu’il a été rendu public, mais c’est surtout la vie de ses proches, notamment de celle de son fils, qui a le plus basculé suite à cela.
Пьер-Луи Бодей-Виньо в суде. l Источник: Getty Images
Pierre-Louis Baudey-Vignaud, né d’une ancienne relation de la défunte femme, n’avait que 15 ans lorsqu’il a appris que sa maman a été tuée.
Désormais, le fils de Sophie Toscan du Plantier est devenu grand et est même déjà père de deux enfants. Il dirige des sociétés d’après les informations reçues. Selon lui, l’énergie “formidable” de sa famille lui a permis de garder la tête haute après la mort de sa maman.
Пьер-Луи Бодей-Виньо прибывает 27 мая 2019 года в здание парижского суда, чтобы присутствовать на суде над гражданином Великобритании, подозреваемым в убийстве своей матери Софи Тоскан дю Плантье в 1996 году. | Фото: Гетти Изображений
Si au début de cette tragédie, Pierre-Louis avait été mis à l’écart de la surmédiatisation de l’affaire, celui-ci se bat maintenant pour que justice soit faite pour sa maman.
Et même si le suspect principal de ce meurtre est toujours libre des années après le drame, le fils de Sophie Toscan ne compte pas baisser les bras facilement et espère que le documentaire “Sophie : L’affaire Toscan du Plantier” diffusé sur Netflix pourrait “relancer l’affaire”.
“La justice c’est un peu comme un train. Même s’il arrive en retard, il finit toujours par arriver”,
a-t-il dit auprès du Parisien.
Le fils de Sophie Toscan du Plantier, Pierre-Louis Baudey-Vignaud, arrive à la Cour d'appel de Paris pour le procès de Ian Bailey. | Photo : Getty Images
Le fils de la victime ne cache pas non plus son désir de vouloir un procès sur le meurtre de sa mère en France puisque selon lui, “l’Irlande ne va pas au bout de cette affaire”.
LE SUSPECT NIE TOUT : SA VERSION DES FAITS
Lorsqu’on a découvert le corps de Sophie Toscan du Plantier, les regards se sont tout de suite tournés vers un journaliste vivant près de la propriété de vacances de la défunte femme. Il s’agit bien évidemment d’Ian Bailey. Ce dernier était l’une des premières personnes qui se sont rendues sur le lieu du crime le lendemain du drame.
Ian Bailey à Dublin le 13 octobre 2020. l Source : Getty Images
À ce moment-là, les policiers ont remarqué des griffures sur le visage, les mains et les avant-bras de l’homme. En plus de cela, on constate également que dans ses articles, Ian Bailey partagent des détails méconnus du public, que seuls les enquêteurs et bien sûr l'assassin pourraient connaître.
Un adolescent a notamment affirmé que le journaliste lui a dit qu’il avait réduit “la cervelle” de Sophie en “bouillie” quand il était ivre.
Ian Bailey quitte les tribunaux pénaux de justice après la décision de ne pas l'extrader pour le meurtre de Sophie Toscan du Plantier, le 13 octobre 2020. | Photo : Getty Images
Suite à cela, Ian Bailey a été reconnu comme le principal suspect dans cette affaire bien qu’il ait toujours nié les accusations à son encontre. Il avait donc été interrogé deux fois le 10 février 1997 et le 27 janvier 1998 avant d’être relâché, par la suite, pour absence de preuves concrètes.
Interviewé chez Le Parisien, le suspect a donné sa version des faits. Et comme toujours, le sexagénaire ne cesse de clamer haut et fort son innocence.
Ian Bailey quitte les tribunaux pénaux de justice après la décision de ne pas l'extrader pour le meurtre de Sophie Toscan du Plantier, le 13 octobre 2020. | Photo : Getty Images
Il a aussi affirmé lors de son entrevue que les policiers l’ont “désigné à tort” depuis maintenant plus de 20 ans. Et afin de mieux comprendre ce qui lui est arrivé, il a décidé de reprendre des cours de droit.
Concernant les griffures qui ony semé le doute sur l’innocence de Ian, il a expliqué que ces traces ont été causées alors qu’il tuait une dinde et coupait le sapin de Noël la veille du meurtre. Quant au fait qu’il s’est réveillé vers 3 à 4 heures du matin la nuit du drame, Ian Bailey explique qu’il a dû terminer un article, comme à ses habitudes.
“Je suis victime d'une conspiration, les policiers ont voulu me piéger”,
Ian Bailey, recherché par les autorités parisiennes en relation avec la mort de la cinéaste Sophie Toscan du Plantier à Cork, il y a plus de 14 ans. | Photo : Getty Images
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POURQUOI NE L'A-T-ON PAS MIS EN PRISON EN FRANCE ?
Même si le meurtre de Sophie Toscan du Plantier s’est déroulé en Irlande, cela n’a pas empêché la justice française à ouvrir une enquête sur l’affaire en 2008. D’ailleurs, le 24 avril 2010, l’homme avait obtenu son premier mandat européen avant qu’il ne soit remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Six ans plus tard, un autre mandat est également émis par la France et de ce fait, Ian avait été renvoyé dans la cour d’assises de Paris pour “homicide volontaire”.
Daniel Toscan du Plantier et Sophie Toscan du Plantier assistent à la première de "Breaking the Waves" lors du 49e Festival de Cannes, le 13 mai 1996 à Cannes, France. | Photo : Getty Images
Cependant, comme la justice irlandaise refuse l’extradition du suspect, le procès s’est donc déroulé en son absence.
“En France, je n'aurai jamais un procès équitable. Je suis condamné d'avance ! Tout le monde me croit coupable là-bas, et, en premier lieu, la famille de la victime”,
disait Ian Bailey chez Le Parisien.
Daniel Toscan Du Plantier et son épouse Sophie arrivent à la soirée organisée par Roger Vadim et Marie Christine Barrault. | Photo : Getty Images
Par ailleurs, le 12 octobre 2020, la Haute Cour irlandais affirme que le suspect ne sera, une fois de plus, pas extradé et de ce fait, il n’aura pas à exécuter sa peine de prison. Le présumé meurtrier est donc toujours en liberté jusqu’à présent.
SON FRÈRE N'A PAS PU L'IDENTIFIER
À part le fils de Sophie Toscan du Plantier, le frère de celui-ci a également vu sa vie basculer après la mort de sa sœur. L’homme avait d’ailleurs accepté de se confier sur le meurtre de la défunte sur le plateau de France 2 dans “13 h 15 le dimanche”, le 23 janvier 2022.
Sophie Toscan du Plantier avec son fils et son second mari Daniel Toscan du Plantier. l Source : Getty Images