Manque de repas, hygiène : l'ex-infirmière révèle les conditions de vie dans l'Ehpad où Françoise Dorin a passé ses derniers jours
Жильцы для пожилых людей. | Фото: Гетти Изображений
Suite à ce scandale, une ancienne infirmière d’Ehpad a tenu à réagir sur le sujet. Nora Sahara a travaillé dans ce milieu pendant plus de 10 ans et confirme les dires de Victor Castanet dans son livre. D’après elle, l’objectif dans ce secteur, c’est “de dépenser moins et gagner plus”.
Два старика. | Фото: Unsplash
Durant son témoignage, la femme s’est également exprimé à propos du manque de personnels dans les Ehpad, que Victor Castanet avait justifié dans son ouvrage en révélant qu’un soignant pouvait s’occuper de 33 résidents durant son service.
D’après les dires de Nora Sahara, des patients pourraient rester alités toute la journée “parce qu'on n’a pas assez de personnel pour les descendre en salle à manger”. Elle révèle aussi que certaines personnes âgées ne déjeunent pas pour cette même raison.
“On a des patients qu'on n'hydrate pas et à qui on donne des gelées parce qu'on n'a pas de poche d'hydratation”,
a-t-elle confié.
Два старика играют в шахматы. | Фото: Unsplash
"Je ne mettrai jamais un de mes parents en maison de retraite"
Nora Sahara avait choqué plus d’un lors de son témoignage. L’ancienne infirmière a également ajouté que des pansements ne sont pas faits “dans les protocoles parce qu’on n’a pas”.
Mais comme elle l’avait dit, aucun des employés dans les maisons de retraite n’osera jamais dénoncer toutes ces conditions aux enfants des patients, pourtant “c’est la réalité”.
Старушка. | Фото: Unsplash
Après 15 ans de service, la femme a décidé de quitter le secteur après la première vague du coronavirus. Désormais, elle travaille en tant que journaliste et mène des enquêtes sur les problèmes dans les établissements de santé en France.
“J'avais l'idée de faire de l'humanitaire mais quand je suis arrivée sur le terrain, je me suis demandé où on allait. Je ne mettrai jamais un de mes parents en maison de retraite”,
a-t-elle conclu.
Пожилые люди играют в шахматы. | Фото: Unsplash
DÉCÈS DE FRANÇOISE DORIN APRÈS L'EHPAD
Françoise Dorin était aussi parmi ces personnes âgées hébergées dans un Ehpad avant qu’elle ne disparaisse à jamais.
La défunte femme a rendu son dernier souffle à l’âge de 89 ans, le vendredi 12 janvier 2018, à l’hôpital de Courbevoie dans les Hauts-de-Seine, à la suite d’une longue maladie, comme l’avait révélé le fils de sa fille Sylvie Poiret, née de sa relation avec Jean Poiret.
Née le 23 janvier 1928, Françoise Dorin était la fille du chansonnier René Dorin. La regrettée avait fait ses premiers pas dans le milieu du show-biz en tant que comédienne aux côtés des célébrités comme Roger Hanin ou encore Michel Piccoli.
Françoise s’était également lancée dans la carrière d’écrivaine et ses œuvres avaient connu d’énormes succès en France, dans les années 70. La maman de Sylvie avait également sorti des romans comme “Nini patte-en-l’air” ou bien “Les lits à une place”.
Elle avait aussi travaillé avec de nombreux musiciens en écrivant leurs chansons. Elle a notamment travaillé avec Dalida, Céline Dion, et même le défunt chanteur Claude François. En s’en allant pour toujours, la comédienne avait laissé un grand vide dans l’univers du show-biz.
ФРАНСУАЗ ДОРЕН в Нормандии. | Фото: Гетти Изображений
SA FILLE TÉMOIGNE DE L'ABSENCE DE TRAITEMENT EN EHPAD
Suite à son décès, Françoise Dorin avait laissé derrière elle toutes ses œuvres, mais surtout tous ses proches, notamment sa fille, Sylvie Poiret. Vis-à-vis du scandale sur les maisons de retraite, la fille de la comédienne a également tenu à parler de l’expérience de sa mère dans l’établissement Les Bords de Seine, un des plus chers en France.
Sylvie a raconté qu’au tout début, elle trouvait ce lieu où sa mère a passé ses derniers jours “attrayant”, avant qu’on ne découvre le problème de santé de sa maman.
“Très vite, elle a déclaré une escarre qui n'a pas été soignée comme il fallait. De là a découlé un choc septique qui a entraîné son décès”,
“Je pense qu'on la bourrait de calmants pour qu'elle souffre moins”
Sylvie Poiret a poursuivi son témoignage en révélant qu’elle n’a pas été mise au courant de l'escarre de sa mère dès le jour où on a découvert la maladie.
“Elle dormait de plus en plus et je pense qu'on la bourrait de calmants pour qu'elle souffre moins”,
Et pour rassurer la fille de l’écrivaine, les personnels de chez Les Bords de Seine lui ont dit qu’ils ne leur avaient donné aucun calmant supplémentaire et “que tout était normal”. Mais un jour, on a appelé Sylvie Poiret, car sa mère devait faire “un examen approfondi à l’hôpital”.