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Les standardistes du SAMU se sont moqués d'une femme qui appelait pour qu'on l'aide. Quelques heures plus tard, elle était morte

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10 mai 2018
01:48

Les standardistes du Samu se moquent d'une malade qui meurt quelques heures plus tard.

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En décembre dernier, Naomi Musenga une jeune strasbourgeoise de 22 ans, appelle le SAMU. Au bout du téléphone, deux femmes lui répondent et se moquent d'elle. La jeune femme meurt quelques heures après et n'a jamais été secourue.

Comme rapporté par le site internet du magazine Closer, le 29 décembre dernier, Naomi Musenga, une jeune maman de 22 ans habitant dans la ville de Strasbourg, est tragiquement décédée alors qu'elle avait pourtant appelé le SAMU quelques heures auparavant, dans l'espoir d'obtenir de l'aide.

L'appel téléphonique atroce a été publié par la famille de la victime il y a quelques jours. L'hôpital de Strasbourg a confirmé qu'il était authentique auprès du magazine Le Monde.

Dans cette discussion révoltante, on peut entendre les deux standardistes discuter de Naomi pendant l'appel :

"La dame que j'ai au bout du fil, elle a appelé la police", déclare la première, ce à quoi sa collègue lui répond : "C'est parce qu'elle a la grippe, c'est ça ?". On peut ensuite entendre les deux femmes rire, avant que la première ne rétorque : "Elle m'a dit qu'elle va mourir. Et ça s'entend, qu'elle va mourir.". Après cette phrase, de nouveaux rires.

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A l'autre bout du fil, Naomi Musenga a énormément de mal à s'exprimer, au vu de la douleur qu'elle ressent, ce qui agace fortement son interlocutrice.

"Si vous ne me dites pas ce qu'il se passe, je raccroche." La jeune femme de 22 ans parvient alors à lancer : "J'ai très mal. Je vais mourir."

Et c'est là que la phrase qui a choqué énormément de personnes arrive. Puisque, après cette phrase de Naomi, la standardiste lui répond : "Oui, vous allez mourir un jour, comme tout le monde, O.K. ? Vous appelez SOS Médecins, je ne peux pas le faire à votre place."

Après cet appel, Naomi parviendra à joindre SOS médecins, après avoir dû patienter plusieurs heures. Le SAMU la transporte ensuite à l'hôpital. A ce moment là, elle est encore consciente.

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Cependant, peu de temps après, elle fera deux arrêts cardiaques, avant de mourir vers 17h30. L'autopsie n'a été réalisée que 5 jours après le décès de la jeune femme, ce qui signifie que son corps était déjà dans un certain état de décomposition, et que l'attente a également pu fausser les résultats, ou même effacer des choses qui auraient permis de découvrir la cause exacte de la mort de Naomi.

Selon l'hôpital, elle serait décédée d'une "défaillance multiviscérale sur choc hémorragique".

L'hôpital de Strasbourg, se veut silencieux "On a fait un communiqué de presse, une enquête est en cours. On ne dira rien de plus."

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La soeur de Naomi a tenu à parler à la presse, et a déclaré que l'hôpital avait mis plus de trois semaines avant de leur fournir l'enregistrement de l'appel au SAMU.

"L'hôpital a fait traîner. J'avais peur d'entendre cet enregistrement. Depuis que ma mère l'avait écouté, elle ne dormait plus, elle tremblait, elle pleurait sans cesse. A chaque fois qu'on l'écoutait, on avait l'impression d'entendre Naomi mourir une seconde fois. Naomi était une fille brillante, forte, courageuse. Elle rêvait de reprendre ses études, elle élevait seule sa fille. On ne comprend pas comment elle a pu mourir en une journée."

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