Dominique Cottrez, qui a été condamnée pour avoir tué ses 8 bébés, va bientôt être relachée
Condamnée pour les meurtres de ses huit bébés, Dominique Cottrez retrouvera la liberté la semaine prochaine
Le 2 juillet 2015 la cour d'assises du Nord condamnait Dominique Cottrez à 9 ans de prison pour 8 infanticides. Les corps des nouveaux nés avaient été découverts dans le jardin de son ancienne maison à Villers-au-Tertre dans le Douaisis. Elle sera libérée ce mardi 3 juillet 2018.
En 2010, les corps de deux nourrissons avaient été retrouvés dans le jardin d'une maison de Villers-au-Tertre, dans le Nord. Dominique Cottrez, une aide soignante de 45 ans, est très vite soupçonnée d'avoir enterré les bébés dans son propre jardin. Elle avouera tout.
Les bébés étaient les siens. Et elle avouera même à la police que d'autres corps se trouvent dans le garage un peu plus loin. Là, les enquêteurs trouveront 6 autres corps. Entre 1989 et 2006, Dominique Cottrez était tombée enceinte 8 fois, et avait caché ces grossesses à tous ses proches, qui n'étaient absolument pas au courant. De forte corpulence, elle dit ne pas avoir eu de mal à dissimuler son état à chaque fois.
Au sujet des raisons qui l'ont poussée à commettre ces atrocités, Dominique Cottrez avait expliqué aux enquêteurs qu'elle avait très mal vécu son dernier accouchement au cours duquel la sage-femme lui avait reproché son obésité.
Ces remarques la plongeant un peu plus dans ses complexes, elle avait alors refusé tout contact avec le corps médical, refusant même d'aller voir un médecin qui aurait pu lui prescrire un moyen de contraception.
Ni son mari, ni leurs deux filles n'ont jamais remarqué ses grossesses. Elle accouchait seule et refusait de se débarrasser des corps qu'elle gardait "à portée de main."
Ses proches et ses connaissances la décrivaient tous comme "une femme discrète, voire timide, mais toujours très attentive à son entourage et très douce avec les personnes dont elle avait la charge."
Dominique Cottrez aurait normalement dû retrouver la liberté en janvier 2018, mais sa libération avait dû être repoussée, car un malentendu avait été fait dans l'adresse qu'elle avait fournie aux magistrats.
La chambre de l'instruction vient donc d'ordonner son placement sous contrôle judiciaire dès mardi prochain, date à laquelle elle retrouvera son mari et ses deux filles.