La famille de Geneviève Legay accuse la police d'intimider la victime : son avocat donne les premiers commentaires
Selon de récentes déclaration de sa famille, des policiers seraient venus dans la chambre d’hôpital de Geneviève Legay, le jour-même de son admission, pour essayer de l’intimider.
Geneviève Legay a été transportée à l'hôpital avec un crâne fracturé après avoir été renversée par une charge par des officiers armés de boucliers et de matraques lors d'un rassemblement non autorisé au centre de Nice. Son état a été décrit comme grave mais stable. Les autorités françaises ont ouvert une enquête sur cet incident.
Arié Alimi, un avocat représentant la famille Legay, a déclaré dimanche à la chaîne de télévision française LCI :
"Nous allons déposer une plainte officielle pour violence volontaire avec des armes et dans un groupe de personnes ayant autorité sur des personnes vulnérables. Et contre le préfet de la police pour complicité."
Legay se serait frappée à la tête sur un trottoir après que la police anti-émeute (CRS) ait chargé les manifestant dans une tentative pour les disperser de la place Garibaldi dans le centre-ville. Les autorités de police locales avaient déjà officiellement déclaré la zone interdite aux manifestants. Il y avait des rapports contradictoires sur le fait de savoir si Legay avait été chargée par la police ou renversée par la foule qui s'éloignait d'officiers en avance.
MACRON TENTE DE JUSTIFIER LES VIOLENCES POLICIÈRES
Une affaire qui n'est pas encore à son dénouement, et qui pourtant dévoile petit à petit l’impunité dont jouissent les forces de répression. De son côté, Macron a essayé de justifier, en personne, les violences policières dans les colonnes de Nice-Matin. Selon lui, Geneviève Legay aurait manqué de "sagesse" car elle savait que l'endroit où elle se rendait était "interdit, de manière explicite".
INTIMIDÉE PAR LA POLICE DANS SA CHAMBRE D'HÔPITAL
Si les images de la militante à ATTAC de 73 ans et militante, grièvement blessée au cours de cette violente charge policière à Nice durant l’acte 19, ont suscité beaucoup d'agitations sur la Toile, une récente nouvelle de la part de la famille de la victime risque de provoquer de nouvelles polémiques.
Tandis que des efforts titanesques sont déployés par les médias et le gouvernement dans une tentative pour étouffer l’affaire, prétendant une implication indirecte des policiers dans la chute de Geneviève Legay – des insinuations contredites par les vidéos – Le Monde rapporte les témoignages de sa famille dans un article, selon lesquels la militante a reçu des pressions d'agents de police durant son hospitalisation.
SES FILLES ONT PORTÉ PLAINTE
Une plainte a été portée en effet par les filles de la victime pour "violences volontaires", mais aussi pour "subordination de témoins". Selon leur déclaration, les policiers se sont introduits par effraction dans la chambre d’hôpital de leur mère le samedi même, tandis qu'elle était encore sous l'effet du choc et en état de faiblesse, dans le but de la forcer à dire que "c’était un cameraman qui l’avait bousculée, et pas les forces de l’ordre".
Un fait qui s'est ensuite produit encore deux fois le dimanche, pour les mêmes raisons. Une proposition que Geneviève Legay a évidemment refusée, selon ses filles. Dans la vidéo suivante, son avocat est revenu sur les faits et a donné ses premiers commentaires sur la plainte pour "subordination de témoins".
INTERVIEW DE GENEVIÈVE LEGAY AVANT LA CHARGE POLICIÈRE
Geneviève Legay, 73 ans et militante a ATTAC, a été renversée lors d’une charge policière qui a provoqué un mouvement de foule à la manifestation de "gilets jaunes" interdite à Nice, samedi. CNEWS a publié l’interview de Geneviève Legay, que celle-ci avait accordé à la chaîne d’informations peu de temps avant la charge de policiers, lors de laquelle la septuagénaire a été grièvement blessée.
Pour plus de détails sur cette entrevue, lisez "La dernière interview de Geneviève Legay, Gilet jaune, âgée de 73 ans, avant d’être blessée et tombée dans le coma".
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