Décès du petit Tony : le parquet demande 30 ans contre son beau-père, cela a fait polémique
Le 26 novembre 2016, le petit Tony, 3 ans au moment des faits, a succombé aux coups de son beau-père. Si le verdict sera rendu dans la soirée du 5 février 2021, le parquet demande 30 ans d’emprisonnement contre l’accusé.
Victime de sévices, le petit garçon a fini par succomber aux mauvais traitements dont il a été victime. Si le procès est ouvert depuis lundi 1er février, le verdict tombera incessamment sous peu. Autant dire que les coupables encourent une lourde peine d’emprisonnement.
VICTIME DE MAUVAIS TRAITEMENT
Au jour fatidique, la mère appelle les secours dans l’après-midi, vers 15h30 parce que son fils avait soi-disant perdu connaissance après une chute.
De toute évidence, la nature de son mal est beaucoup plus grave que ce qu’elle voulait faire croire puisque Tony décède, à peine arrivé aux urgences.
Très vite, les médecins constatent les traces de sévices sur le corps sans vie du garçonnet de 3 ans. S’ensuit alors une autopsie qui révèle les véritables causes du décès de l’enfant, à savoir un éclatement de la rate et du pancréas. Sans compter les nombreux hématomes, côtes fracturées et autres traces de maltraitance sur le corps de Tony.
LE MOBILE
Face à un tel déchaînement de violences, le comportement de son beau-père Loïc Vantal, interpelle. D’autant qu’il est d’ores et déjà passé aux aveux :
“Ce que j’ai fait à Tony ? Je l’ai frappé. Je l’ai terrorisé. Je lui ai fait du mal … J’ai entraîné sa mort. Je l’ai pas tué volontairement.”
Il le frappait parce que selon lui il répondait, il volait et ne respectait pas les règles qu’il lui avait imposées. Si l’accusé estime ne pas avoir réalisé la violence des coups, il n’était nullement ému face aux larmes de l’enfant.
Du point de vue du magistrat, c’est la présence même du petit Tony dans leur couple qui posait problème à l’accusé. S’ensuit alors ce que l’avocat général qualifie de méchanceté gratuite envers ce petit être, pour qui cet appartement était synonyme d’abattoir.
Face à son manque d’empathie envers la souffrance de l’enfant, le magistrat a également exposé sa nature violente, du fait d’avoir lui-même été maltraité par son père durant son enfance. D’ailleurs, Loïc, désormais âgé de 28 ans, avait déjà été condamné à 7 reprises pour des faits de violence.
UN PROCÈS ÉPROUVANT
Quoi qu’il en soit, le verdict tant attendu tombera dans la soirée du 5 février 2021. Pour ce qui est de la condamnation, elle risque d’être lourde.
Pour Loïc, l’avocat général demande 30 ans de prison. Quant à la mère, elle encourt 5 ans de prison dont un an de sursis. En effet, la mère de l'enfant est également mise en cause pour “non-dénonciation de mauvais traitements” et “non-assistance à personne en danger”.
Il faut savoir que le beau-père a reconnu sa part de responsabilité alors que la mère, Caroline Letoile, tente d’esquiver. Cette dernière se sent coupable et responsable mais nie être coupable de la mort de son fils.
Expliquant sa passivité, par peur de son compagnon, elle a déclaré :
“Je suis victime d’insultes, de rabaissement. Il connaissait mes points faibles. Que j’étais grosse, que j’étais une merde.”
Pour sa part, les experts pointent du doigt son immaturité, 19 ans au moment des faits. L’avocat général estime que même avec un risque de 5 ans de prison, la justice est encore trop clémente envers elle :
“Vous n'avez pas tué. Mais vous avez fait pire. La morale vous condamnera plus sévèrement que la justice. Pour tous, vous êtes la complice.”
UNE PROCÉDURE DOULOUREUSE
Face aux terribles circonstances du décès du petit Tony et des maltraitances dont il a été victime, il faut avoir le cœur bien accroché. Même les enquêteurs chargés de l’affaire sont terriblement secoués. Une des enquêtrices, a même révélé n’avoir jamais géré une procédure aussi douloureuse, en 20 ans de carrière.