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Après 59 ans de mariage, l'homme fait des adieux à sa femme : "Je sais que tu ne peux pas m'entendre, mais je t'aime"

Iana Legland
11 juil. 2018
20:10

April Yurcevic Sheperd est une photographe américaine. En faisant des photos un jour elle était témoin d’une scène qu’elle a eu envie de décrire, tellement c’était touchant.

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Après avoir lu cette histoire vraie, écrite par April Sheperd, les proches des protagonistes ont souhaité qu’elle soit publiée sur Facebook.

« J'ai été témoin d'une histoire d'amour », a intitulé la photographe son récit poignant.

« Aujourd’hui, j’ai été témoin d’une histoire d’amour. (...) Ce n’était pas le genre d’amour tout mielleux que partagent de nouveaux mariés qui sont fascinés à l’idée de vivre une dévotion exclusive l’un pour l’autre et un bonheur éternel après ça.

(...) Aujourd’hui, j’ai vu un homme, un homme blessé, se tenant au chevet de ce qu’il possédait de plus précieux. C’était l’amour personnifié.

Quand il est entré dans la pièce, ses pas étaient incertains, mais sa détermination n’était pas perturbée. Ses yeux étaient rivés sur sa destination finale, au-devant de la pièce. (...)

En s’approchant, sans s’arrêter, il s’est penché sur elle et l’a embrassée sur ses lèvres maquillées, son corps à lui tremblait pour se maintenir debout au-dessus. »

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« Aussi doucement et calmement, il lui a adressé ces mots. Ces mêmes mots avaient sans doute été prononcés un nombre incalculable de fois, mais cette fois-ci, cela s’accompagnait d’une certaine finalité.

« Je sais que tu ne peux pas m’entendre, » murmurait-il. «Mais, je t’aime. » Et ses larmes se sont mises à couler. (...) Pendant presque 60 ans, elle a été à ses côtés, mais ce n’était pas suffisant. Il n’était pas assez près d’elle.

Il a donc pris une chaise et il s’est assis là. (...) Il a frotté les bras de sa femme, a tapoté ses mains. C’était comme s’il essayait de la réconforter, mais en vérité, il se réconfortait lui-même.

Source : Pixabay

Source : Pixabay

« C’était comme si cela ne le dérangeait pas que sa peau soit froide, que son corps soit rigide et dur ; pas plus que cela ne le dérangeait qu’elle ne réponde pas aux mots qu’il lui murmurait. (...)

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Quand la famille a commencé à arriver, il se tenait toujours là, tenant sa main, caressant ses cheveux.

« Elle a l’air d’aller très bien, n’est-ce pas ? » demandait-il alors à ses enfants quand ces derniers se sont approchés.

Tout le monde était d’accord. Et ils ont pleuré.

Pendant près de cinq heures, il est resté tout près, exténué, usé, jusqu’à ce que son corps lui demande de prendre congé et que son esprit suppliait pour un peu de repos. »

« Cet homme, cet homme dévoué, a fait preuve de plus de grâce pendant ces moments de grande tristesse que beaucoup ne l’auraient fait en temps de grande joie. Je suis restée là sans voix, admirant cette démonstration de fidélité. Je n’avais jamais vu un homme aussi abattu, dépossédé de sa joie par la malédiction de la mort. Je me demandais, à mesure que je le regardais, ce qu’il ferait demain et les jours d’après ?

Source : Maxpixel

Source : Maxpixel

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Aujourd’hui, elle était encore là, se tenant à ses côtés, elle pouvait être touchée, il pouvait la voir ou l’embrasser. (...) Comment quelqu’un fait-il pour s’endormir tout seul après 59 années passées à s’endormir aux côtés de sa meilleure amie ? Je ne peux pas imaginer quelqu’un capable de retrouver le sommeil après ça.

Aujourd’hui, j’ai été témoin d’une histoire d’amour. J’en serai encore témoin demain quand l’histoire se terminera pour de bon, et que la scène sera vide, et que les lumières s’éteindront.

Pour Bobby, et pour tout ce qu’il est. »

Nous espérons que l’histoire de Bobby peut aider à redonner du courage à tous ceux qui traversent une période du deuil.

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