Les cartons ont plus d'importance que les personnes handicapées : le shopping transformé en cauchemar pour une adolescents en fauteuil roulant
Un message d’appel à Boycott de cette maman publié sur Facebook a été entendu et partagé par la communauté près de 50 000 fois en trois jours. Avec ce cri du coeur elle a essayé d’attirer l’attention sur la discrimination des handicapés dans les commerces.
La mésaventure de Sandrine, sur laquelle elle s’est aussi confiée à France Bleu Paris, est survenue ce week-end, à trois jours de la journée nationale de l’accessibilité, célébrée ce mercredi 26 septembre.
L'ironie du sort ou une simple coïncidence, en tout cas cet incident prouve que notre société n’a toujours pas fait suffisamment d’efforts pour intégrer les personnes handicapés.
Samedi dernier, cette mère de famille de 41 ans emmène ses deux filles faire du shopping au centre commercial Parly 2 au Chesnay dans les Yvelines.
L’une des deux, Camille, 17 ans, est en fauteuil roulant. C’est en voulant essayer des vêtements dans une cabine chez Pimkie que la jeune femme et sa mère vont vivre une humiliation et toute absence d’empathie de la part des vendeuses de la boutique.
"La cabine réservée aux personnes handicapées n'était pas disponible", raconte Sandrine. "Le rideau était tiré. Au départ, j'ai pensé que c'était parce qu'une personne valide était dedans, parce que ça arrive souvent. Mais en fait, les vendeuses y ont stocké tous leurs cartons de vêtements".
Le personnel lui propose alors une cabine "normale", pourtant trop petite, ce que la mère et sa fille refusent en demandant de voir le responsable du magasin.
"Cette dernière n’a rien trouvé de mieux que de me répondre que les cartons ne bougeraient pas", s'agace Sandrine dans son message sur Facebook.
Cette mère n'avait d'autre choix que de ressortir du magasin avec ses filles. "Je n’ai eu le choix de quitter le magasin avec le sentiment que ma fille n’a eu aucun droit au respect, ni même qu’elle fait partie de la société. JAMAIS on l’a traitée aussi mal dans un commerce ! HONTEUX!", s’indigne-t-elle encore sur le réseau social en priant de faire passer et partager son message.
Et même si la marque n’a pas tardé d’envoyer un message d’excuses, Sandrine reste tout de même amère : "ça serait bien qu'en France, les choses évoluent. Le blabla, ça sert à rien. Ce sont les actes qui sont importants".
LA LUTTE D'UNE AUTRE MAMAN POUR SON ENFANT HANDICAPE
Et cette mère d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, lutte chaque jour depuis 14 ans pour que son fils puisse entrer et sortir de son véhicule. Tout a changé quand un chef d'entreprise local a décidé d'intervenir et d'aider Candelaria à faire face à ses difficultés. Lisez la suite de cette histoire ici.