Un proche parle d’un corps “qui dépérit petit à petit” dans la chambre de Vincent Lambert
Le compte à rebour est lancé pour Vincent Lambert, mais vers une fin encore inconnue. Un de ses proches parle de ce qui arrive au patient depuis l’arrêt des traitements.
L’affaire Vincent Lambert a bien séparé les membres de sa famille mais maintenant, l’arrêt de vie du patient est inévitable.
Même ses parents, qui ont combattu pendant des années pour le garder en vie, se sont résignés à la décision cruciale. Ils ont finalement abandonné l’idée de se battre encore pour reprendre le traitement de leur enfant hospitalisé depuis déjà dix ans.
Les jours de Vincent sont comptés, et ses proches espèrent qu’il rende l’âme le plus tôt possible depuis le retrait des sondes qui lui permettaient d’être alimenté et hydraté.
Depuis mardi, le 2 juillet 2019, la chambre du patient, au CHU de Reims, n’a pas manqué de visiteurs. Ses proches se sont relayés pour lui dire adieu.
François Lambert, neveu du patient, est passé voir son oncle le lundi 8 juillet dans l’après-midi. Il parle d’une détérioration physique de son oncle :
"On a beau se dire qu’il ne souffre pas, c’est toujours problématique de voir un corps qui dépérit petit à petit, qui devient de plus en plus maigre parce que vous avez le temps de perdre du poids sur une semaine.”
La chaîne radio RTL a également parlé de l’accès à la chambre du patient en arrêt de traitements. Les visites se font à huis clos, et les proches de Vincent Lambert doivent présenter une pièce d’identité à l’accueil pour pouvoir lui rendre visite.
La liste des personnes pouvant accéder à la chambre du patient est même très restreinte, et d’autres contrôles d'exception peuvent survenir dans les étages ou les couloirs.
“Mais le principal, c’est qu’on se dit qu’il ne souffre pas et qu’il va partir. Il y a une forme d’apaisement quand même. J’espère que ce sera vraiment fin”,
a dit le neveu du patient.
Le docteur qui s’occupe de Vincent Lambert n’a jamais fait part d’une éventuelle échéance de la disparition prochaine de celui-ci ; d’ailleurs, la résistance dépend du patient. Pour certains, l’arrêt du cœur survient peu de temps après mais pour d’autres cela peut prendre du temps.
"On va avoir les organes vont se fatiguer et le cœur va s’arrêter. On associe à l’arrêt des traitements une sédation profonde et continue. Ça veut dire que s’il y avait le minimum de conscience et bien, il n’y aurait aucune perception de quoique ce soit, et en tout cas aucune souffrance",
a expliqué le docteur Alain Ducardonnet.
RÉACTION DES PARENTS DU PATIENT
Après maints efforts pour garder leurs fils en vie, les parents du jeune homme doivent se rendre à l'évidence, ils doivent faire leurs adieux à Vincent. Dans un communiqué, Viviane et Pierre ont fait savoir qu'ils ne déposeraient plus aucun recours pour le maintien en vie de leurs fils.