
Comment se fait-il que selon la nouvelle réforme des retraites, les pensions baissent "pour certains" et augmentent "pour d'autres"
En France, les pensions de réversion sont un dispositif qui permet au conjoint d'une personne décédée de toucher à vie une partie de la pension de son partenaire. Son évolution à la hausse ou à la baisse a toujours été le sujet ultra-sensible pour le gouvernement.
D'une certaine manière, les déclarations des représentants du gouvernement actuel au sujet de cette nouvelle réforme sont contradictoires. LCI a essayé d'expliquer ce qui pourrait vraiment attendre les retraités à la suite de cette réforme.
Ce jeudi 28 juin, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, a tenu avant tout à confirmer, dans la matinale de la chaîne d'informations, que les pensions actuelles seraient "garanties" pour les bénéficiaires qui les touchent déjà.
Cependant le gouverment d’Emmanuel Macron est décidé de défendre une réforme "plus juste" de ces pensions pour les futurs retraités.
"Le principe restera parce qu'il est essentiel", a indiqué Christophe Castaner "mais on veut une reforme profonde, plus juste. Faire en sorte qu'un euro cotisé génère les même droits." Les futures pensions de réversion pourront "baisser" "pour certains", "augmenter" pour d'autres, a-t-il notamment ajouté.
"Il n’est pas question de supprimer les pensions de réversion pour les futurs retraités, qui bénéficieront des mêmes prestations pour chaque euro cotisé", s’est joint aux propos de son secrétaire d’état, le président Emmanuel Macron, actuellement en déplacement à Rome.
"Les pensions de réversion sont et resteront un outil extrêmement puissant pour lutter contre la pauvreté des veuves", a ajouté la ministre de la santé, Agnès Buzyn dans le but de mettre fin aux spéculations en marge des concertations sur la réforme du régime des retraites.
Même si ce mardi 26 juin, Edouard Philippe expliquait lui aussi que le gouvernement ne voulait, "en aucun cas", "amoindrir" les pensions de reversion, cette question reste en tous cas un dossier chaud qui concerne 4,4 millions de Français - dont une grande majorité de femmes, a rappelé le site de la chaîne LCI.