Le gouvernement fait un pas en avant et un en arrière en quelques heures concernant les mesures prises
Après avoir annoncé une suspension de certaines mesures concernant l’énergie, Matignon recule finalement et décide de les maintenir.
Le 18 novembre, le gouvernement a annoncé l’annulation ou la suspension de la hausse des taxes sur l’énergie pour l’année prochaine. Selon Matignon, certaines mesures d’accompagnement ne figureront pas dans le projet de loi de finances.
Une heure plus tard, un proche du Premier ministre dévoile une information des plus surprenantes. Selon cette source, les mesures annoncées en mi-novembre seront finalement maintenues.
Cette décision est prise suite à la discussion avec les parlementaires de la majorité. En outre, la source indique que l’accompagnement de la transition écologique fait partie des enjeux clefs du grand débat national.
«Après discussion avec les parlementaires de la majorité, le gouvernement maintient l'ensemble des mesures annoncées par le premier ministre en novembre».
Pour ce qui est du budget 2019, actuellement en cours d’adoption à l’Assemblée nationale, l’extension du chèque énergie sera maintenue à 2 millions de foyers supplémentaires.
LE PREMIER MINISTRE ASSUME CE VOLT-FACE INATTENDU
Parmi les mesures finalement maintenues, on cite:
- L’extension du chèque énergie
- Le doublement de la prime à la conversion des gros rouleurs
- Le relèvement du barème kilométrique
Les proches du Premier ministre indique assumer ce revirement. Selon un conseiller, il s’agit plus d’un choix politique que d’un choix budgétaire.
Il explique que supprimer les compensations à la hausse de la taxe carbone est normal, à condition que cette hausse soit elle-même supprimée. Faute de compréhension de cette logique, le Premier ministre a préféré revenir sur sa décision.
L’entourage du Premier ministre précise que lors du prochain grand débat national, ce sera l’occasion d’écouter les avis des Français sur les dispositifs d’accompagnement à la transition énergétique.
De cette manière, il sera plus facile de les améliorer pour les rendre plus efficaces.
Certains députés de La République en marche ont immédiatement réagi face à cette décision. Le député Laurent Saint-Martin indique que le Premier ministre aurait dû faire passer un message clair et simple, pour que toute la population puisse comprendre. Le climat politique de la France doit être apaisé.
Rappelons-nous du discours du Premier ministre Edouard Philippe le 14 novembre dernier, durant lequel il a annoncé l’instauration de la surprime de 4000 euros.